Actionnaire d'Euro Disney à hauteur de 1,4% du capital, le fonds CIMA estime dans un communiqué que le prix de 2 euros par action, proposé par Walt Disney dans le cadre de son OPAS sur sa filiale européenne, "n'est pas équitable pour les actionnaires minoritaires de la société". "Il nous apparaît, au regard notamment des perspectives des actions judiciaires engagées et de la valorisation des droits fonciers détenus par Euro Disney, que le prix minimum acceptable est de 2,5 euros par action", ajoute le fonds.

Le 14 mars dernier, CIMA avait interpelé les membres du Conseil de surveillance d'Euro Disney afin de leur "rappeler leurs devoirs aux membres du Conseil de surveillance de dénoncer des faits susceptibles de constituer un délit de présentation de faux compte", avait alors expliqué à AOF Catherine Berjal, directrice générale et des investissements du fonds CIMA.

Dans un courrier aux membres du Conseil de surveillance d'Euro Disney, CIMA s'interrogeait sur le fait "que les charges d'Euro Disney sont en perpétuelle augmentation, ce qui a été particulièrement frappant au cours du dernier exercice". Le fonds notait aussi que "ce dernier exercice a en outre été marqué par une provision des titres de participation d'Euro Disney SCA dans Euro Disney Associés SCA. Il faudrait donc, à croire les comptes d'Euro Disney, penser que la valeur comptable du parc est de zéro."

"Cette stratégie vise à l'évidence à servir les intérêts financiers de la maison-mère au détriment des actionnaires minoritaires mais aussi de la société Euro Disney elle-même, la Walt Disney Company cherchant à évincer les derniers minoritaires en les contraignant à apporter à la nouvelle offre publique, sous peine de devoir subir une forte dilution postérieurement. Nous pensons que la gestion d'Euro Disney repose donc sur l'exploitation, pénalement qualifiée, d'une situation de conflit d'intérêts patente", lâchait alors CIMA.

Valeurs citées dans l'article : Euro Disney, Walt Disney Co