Le fonds parisien CIAM, qui détient 1,4% des actions du parc de loisirs de Marne-la-Vallée, a écrit à son conseil d'administration pour l'informer de son opposition à ce qu'il croit être une tentative du groupe américain d'évincer les actionnaires minoritaires.

Il ajoute qu'il est soutenu par plus de 5% des actionnaires d'Euro Disney, en comptant ses propres parts.

Euro Disney, réagissant dans un communiqué, estime lui que le groupe de Burbank a développé une solution à long terme qui tient compte de tous les actionnaires et qui lui permettra de mener à bien sa stratégie, tout en offrant aux minoritaires la possibilité de sortir du capital avec une prime intéressante.

Walt Disney avait annoncé en février son intention de prendre le contrôle intégral d'Euro Disney, après avoir augmenté sa participation en rachetant l'essentiel des parts de Kingdom Holding, la holding du prince saoudien Al Walid bin Talal.

Le groupe de divertissements et de loisirs américain propose deux euros par action aux minoritaires, soit une prime de 67% sur le cours de clôture d'Euro Disney du 9 février, la veille de l'annonce de l'offre.

Il n'est pas dit que Walt Disney emporte l'affaire sans mal car les minoritaires se plaignent depuis longtemps de la gestion du parc de loisirs Disneyland Paris ouvert en 1992 et qui en 2016 a subi une perte nette de 858 millions d'euros.

Walt Disney compte recapitaliser Euro Disney à hauteur de 1,5 milliard d'euros au plus afin de réduire sa dette et d'améliorer sa situation financière.

(Maiya Kedan et Sudip Kar-Gupta, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Walt Disney Co, Euro Disney