JERUSALEM, 29 juin (Reuters) - La date du 1er juillet, proposée comme point de départ de discussions portant sur l'annexion de territoires palestiniens, n'est pas "sacrée", considère Benny Gantz, principal partenaire gouvernemental du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cité par une source issue de son parti politique.

Ces propos, qui auraient été tenus en présence de l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, et du conseiller de la Maison blanche, Avi Berkowitz, sèment le doute sur les chances de voir le gouvernement israélien présenter un front uni dans son approche du plan de paix proposé par Donald Trump.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu doit entamer mercredi des délibérations sur ce projet condamné par avance par les Palestiniens, les alliés arabes de Washington, l'Union européenne et les Nations unies.

Le plan de paix américain pour le Proche-Orient dévoilé en janvier dernier par Donald Trump, et accueilli avec un grand scepticisme par la communauté internationale, prévoit notamment que les Etats-Unis reconnaîtront la souveraineté israélienne sur des implantations juives situées en Cisjordanie occupée.

"Gantz a très clairement indiqué que la date du 1er juillet n'est pas sacrée" et a fait savoir qu'il préférerait qu'Israël se préoccupe en premier lieu des conséquences économiques de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, a dit la source de Reuters.

S'exprimant la semaine dernière devant des journalistes, Benny Gantz, qui occupe le poste de ministre de la Défense et qui est appelé à remplacer Benjamin Netanyahu, a prédit la semaine dernière que la crise du coronavirus pourrait durer 18 mois.

Saluant le plan Trump "d'avancée historique", Benny Gantz a déclaré aux représentants américains qu'il devait être amélioré "avec les partenaires stratégiques de la région et avec les Palestinien afin d'aboutir à un accord qui bénéficie à tous." (Dan Williams; version française Nicolas Delame, édité par Blandine Henault)