Pékin (awp/afp) - Les ventes de détail en Chine étaient toujours en baisse en juillet, accusant un recul de 1,1% sur un an alors que les consommateurs hésitent toujours à reprendre une vie normale malgré l'atténuation de l'épidémie de Covid-19 dans le pays.

Confiants dans la reprise de l'économie chinoise, les experts s'attendaient à ce que les ventes de détail, principal indicateur de la consommation, s'affichent en territoire positif pour la première fois depuis le début de l'année.

Les analystes de l'agence financière Bloomberg misaient sur une évolution tout juste positive de 0,1% pour la deuxième économie mondiale.

Le chiffre annoncé vendredi par le Bureau national des statistiques (BNS) s'inscrit finalement en baisse, même si ce recul est moins prononcé qu'en juin (-1,8%) et surtout qu'au début de l'année (-20,5% en janvier-février, quand le pays était paralysé par l'épidémie).

Si les achats de bien reviennent dans le vert pour la première fois depuis le début de l'année (+0,2%), certains secteurs restent très mal orientés, comme la restauration (-11%), signe que les consommateurs hésitent toujours à sortir de chez eux, même si la Chine a très largement endigué la contamination sur son territoire (seulement 30 nouveau cas rapportés vendredi).

Les ménages se sont en revanche reportés sur les livraisons à domicile et le commerce en ligne, déjà très développé dans le pays, affiche une croissance de 9% sur un an depuis le début de l'année, selon le BNS.

Si les ventes de détail sont toujours dans le rouge, la production industrielle a enregistré de son côté une hausse de 4,8% sur un an, soit le même score qu'en juin.

Après un plongeon de 13,5% en début d'année, la production industrielle chinoise est revenue en mars en territoire positif. Mais elle reste en repli sur les sept premiers mois de l'année (-0,4% sur un an).

Les chiffres de vendredi révèlent une progression significative de la production des entreprises industrielles à capitaux étrangers (+7,6%) mais moins forte de celle des entreprises publiques (+4,1%) et privées (+4,2%).

La croissance du secteur énergétique reste poussive (+1,7%).

D'autres productions tirent leur épingle du jeu, notamment l'automobile (+26,8%), les robots industriels (+19,4%), les téléphones portables (+19,2%) et les ordinateurs (+17,8%).

Signe que les producteurs doivent réduire leurs prix, les bénéfices des entreprises industrielles s'inscrivent en baisse de 12,8% sur les sept premiers mois de l'année.

afp/lk