"Nous savons que les taux négatifs ont également des effets secondaires, c'est la raison pour laquelle nous avons modifié le seuil", a déclaré Thomas Jordan à CNBC, faisant allusion à la décision de la BNS d'augmenter le plafond en dessous duquel le taux négatif de -0,75% s'applique aux dépôts des banques commerciales auprès de la banque centrale.

"Cela nous donne la liberté de maintenir des taux négatifs plus longtemps et de les réduire si nécessaire", a-t-il ajouté, en marge de la réunion du Forum économique mondial de Davos.

Interrogée sur la politique ultra-accommodante de la BNS et la surévaluation de franc suisse, Andréa Maechler, membre de la direction de la banque centrale suisse, a tenu mercredi des propos divergents en déclarant que la banque centrale mettra fin aux taux d'intérêt négatifs "dès qu'[elle] le pourra".

Sur les marchés, le rendement des emprunts d'Etat suisse ont reculé après les déclarations de Thomas Jordan. Le 10 ans suisse est tombé au plus bas depuis le mois d'octobre, à -0,702%.

Le président de la Banque centrale suisse a ajouté, cette fois-ci à Bloomberg TV, que l'institution ne manipulait pas la monnaie nationale après l'ajout par les Etats-Unis de la Suisse à sa liste des pays accusés de telles pratiques.

(John Revill, version française Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)