Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

TÉLÉCOMS: Swisscom resserre les boulons en Suisse et compte sur l'essor de sa filiale italienne Fastweb face à la montée de la concurrence sur son marché domestique, qui apparaît saturé. Le géant des télécommunications a publié des résultats 2018 assez stables et poursuivra strictement son programme d'économies. Les recettes de l'opérateur historique ont atteint 11,71 milliards de francs suisses l'an dernier (+0,4%), légèrement plus que les prévisions du consensus AWP. Le bénéfice net s'est par contre contracté de 3% à 1,52 milliard. Quant au résultat opérationnel brut (Ebitda), il a fléchi de 1,9% à 4,21 milliards.

TÉLÉCOMS: Les tentatives de rapprochement en vue d'une fusion entre Sunrise et UPC Suisse ne constituent pas une surprise aux yeux de la direction de Swisscom. "La téléphonie mobile et le réseau fixe se développent de plus en plus de concert et les investissements sont élevés", a déclaré à Zurich le directeur général de l'opérateur historique Urs Schaeppi. "Les conséquences sur le marché sont difficiles à évaluer", a-t-il dit. Mais il s'attend à ce qu'un éventuel mariage entre les deux rivaux renforce la concurrence d'une façon générale. Dans cette optique, Swisscom "est bien positionnée, avec une assise large", a estimé le patron. M. Schaeppi a précisé entrevoir d'une façon "positive" l'éventuelle fusion.

ASSURANCES: Zurich Insurance arrive progressivement au terme de son programme d'économies, qui lui a permis de soigner sa rentabilité en 2018. L'assurance dommage a moins souffert de l'impact des catastrophes naturelles, dont le coût a fortement reculé. Le groupe a relevé le dividende et promet de nouvelles hausses à l'avenir. Le géant zurichois de l'assurance a déjà économisé 1,1 milliard de dollars (presque autant en francs suisses), indique-t-il. L'objectif à atteindre d'ici la fin de l'année est fixé à 1,5 milliard. Un nouveau carnet de bord sera dévoilé en novembre prochain.

ASSURANCES: Le groupe Helsana a subi en 2018 une chute massive de son bénéfice en raison de pertes importantes sur ses placements, qui avaient rempli les caisses de l'assureur en 2017. L'an passé, l'assureur-maladie a vu son bénéfice dégringoler de 75% à seulement 54 millions de francs suisses. "Les marchés de capitaux mondiaux ont été marqués par un haut niveau de volatilité en 2018 et ont atteint leur plus bas à ce jour durant un mois de décembre largement négatif. Helsana n'a pas pu se soustraire à cette tendance", a justifié l'entreprise dans son communiqué.

DISTRIBUTION: Le prestataire de services de distribution DKSH veut gâter ses actionnaires, même si ses résultats sont ressortis en dessous des attentes du marché l'année dernière. Le conseil d'administration propose un dividende en hausse de 12% à 1,85 franc par titre pour l'exercice 2018, a indiqué la société spécialisée sur les marchés asiatiques. "Nous allons rester fidèle à notre politique de dividende en progression", a assuré le directeur général (CEO) Stefan Butz au cours de la conférence de bilan.

MACHINES: A la faveur de l'évolution favorable de ses principaux marchés et de l'intégration de la société autrichienne Haas, Bühler a poursuivi sa croissance l'an dernier. Alors que les ventes et entrées de commandes ont affiché une solide progression, le fabricant st-gallois de machines a vu son bénéfice net gagner 9% à 188 millions de francs suisses. Considérée dans son ensemble, la performance s'est révélée satisfaisante, a déclaré le directeur de l'entreprise en mains familiales, Stefan Scheiber, devant la presse réunie dans le nouveau centre technologique de la firme à son siège d'Uzwil. Si les volumes ont présenté une évolution favorable, les bénéfices se sont cependant inscrits à un niveau inférieur aux attentes, a-t-il poursuivi.

TÉLÉCOMS: Le directeur général de Swisscom, Urs Schaeppi, a vu sa rémunération réduite de 2,1% en 2018 par rapport à l'année précédente. Il a gagné 1,83 million de francs suisses, un recul dû à l'évolution de la part variable de son salaire, tandis que la rétribution globale de la direction, forte de sept membres, s'est montée à 8,02 millions, en légère baisse également, lit-on dans le rapport du groupe. Les dix membres du conseil d'administration ont touché pour leur part 2,29 millions au total.

IMMOBILIER: Les risques de surchauffe immobilière en Suisse sont restés inchangés en fin d'année dernière, des "déséquilibres criants" subsistant cependant dans certaines régions, a indiqué la banque UBS. L'indice de bulle immobilière compilé par l'établissement aux trois clés est resté stable au quatrième trimestre 2018 à 0,87 point, comparé au partiel précédent. Ce baromètre de la surchauffe immobilière a progressivement reflué depuis le deuxième trimestre 2017 où il se situait à 1,30 point, soit dans une zone qualifiée à "risque".

CONJONCTURE: Les investissements réalisés par les entreprises vont reculer cette année en Suisse, après avoir légèrement progressé en 2018, ont estimé les spécialistes de l'institut conjoncturel KOF. "Les entreprises interrogées entendent certes continuer à accroître leur activité d'investissement cette année, mais dans une mesure moindre que les années précédentes", ont précisé dans un communiqué les économistes de l'institut, rattaché à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

TRANSPORT: La compagnie aérienne Swiss va desservir quotidiennement les villes de Munich et Francfort depuis Genève, du moins temporairement. Ces vols seront disponibles pour une durée de sept mois, du 31 mars au 26 octobre, indique la société. Swiss va opérer cinq vols par jour entre Genève et Munich. La fréquence pour Francfort sera de quatre liaisons par jour, partagée avec Lufthansa, maison-mère de la compagnie suisse.

TRANSPORT: L'offre lancée par le logisticien danois DSV sur son homologue bâlois Panalpina représente "un pas substantiel", a affirmé le directeur général Jens Bjorn Andersen, refusant de commenter davantage cette opération évaluée à 4 milliards de francs suisses. M. Andersen s'exprimait lors d'une conférence de presse téléphonique à l'occasion des résultats annuels du groupe de Roskilde.

CONJONCTURE: La Commission européenne a fortement abaissé ses prévisions de croissance 2019 en zone euro. Bruxelles anticipe un ralentissement particulièrement important en Allemagne et Italie et de moindre ampleur en France. Cet "essoufflement relatif" est dû d'une part à des facteurs extérieurs, tels que "l'incertitude élevée sur les politiques commerciales, notamment entre les Etats-Unis et la Chine", a déclaré le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d'une conférence à Bruxelles. Mais aussi à des raisons internes, propres aux trois grands pays de la zone euro, "tels que le ralentissement marqué de la production de voitures en Allemagne, l'incertitude forte quant à la politique budgétaire en Italie et les tensions sociales en France", a-t-il ajouté.

BREXIT: La Banque d'Angleterre (BoE) a sabré sa prévision de croissance pour 2019, face au ralentissement économique mondial et à l'incertitude autour du Brexit, qui "s'est intensifiée" et pèse sur l'activité. L'institution, qui a sans surprise laissé inchangée sa politique monétaire, a abaissé ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020, à respectivement 1,2% et 1,5%, contre 1,7% pour les deux années selon ses précédentes prévisions datant de novembre.

RÉSEAUX SOCIAUX: Twitter a affiché des résultats meilleurs que prévu par Wall Street sur les trois derniers mois de 2018, avec un bénéfice net en hausse de 28% et un chiffre d'affaires en progression de 4%, mais l'action reculait avant la séance officielle. 2018 marque donc la première année profitable pour le réseau social, avec un bénéfice net de 1,206 milliard de dollars, contre une perte de 108 millions un an plus tôt.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a annoncé une hausse de 3,5% de son bénéfice net en 2018, mais le titre dévissait de près de 10% en raison d'objectifs 2019 jugés décevants. Le bénéfice net annuel a atteint 3,6 milliards d'euros, avec un bond de 60,8% au quatrième trimestre.

AÉRONAUTIQUE: Les mauvais présages s'accumulent pour l'A380 avec la confirmation par la compagnie aérienne Qantas qu'elle ne prendrait pas d'appareils supplémentaires, mais le sort du vaisseau amiral d'Airbus se joue ailleurs, chez Emirates. L'avion géant arrive-t-il en bout de course? "Honnêtement, ça semble assez inévitable", estime un expert du secteur sous couvert de l'anonymat. "Ce n'est pas nouveau. Airbus est confronté à un dilemme difficile, et plus les commandes se réduisent, plus il est pressant", ajoute-t-il.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile suédois Volvo Cars a annoncé une réduction de ses marges et de son bénéfice net en 2018, année où il a pourtant battu un nouveau record de ventes avec plus de 600'000 voitures vendues. A l'issue de son exercice 2018, le bénéfice net part du groupe a perdu 16,4% à 6,84 milliards de couronnes (environ 743 millions de francs suisses), pour un chiffre d'affaires en progression de 22%, à 253 milliards de couronnes.

awp