Coronavirus, Brexit, tensions commerciales… Les risques qui pèsent sur la croissance européenne, combinés aux divergences de politique monétaire entre la FED et la BCE, maintiennent la pression sur la monnaie unique qui entame l’année 2020 par une dégringolade de près de 4%.

Déjà malmenée auparavant, à l’image d’une croissance allemande qui stagne au quatrième trimestre 2019 ou d’une production industrielle en net recul dans l’Union monétaire au mois de décembre (-2.1%), la macroéconomie européenne pourrait encore se dégrader. En effet, alors que le Vieux-Continent reste particulièrement dépendant de ses exportations, le Coronavirus, récemment apparue en Chine, menace de faire tourner la croissance mondiale au ralenti.

Et bien qu’une trêve entre l’Europe et les Etats-Unis quant à l’avenir de la taxe GAFA soit plutôt la bienvenue, les tensions liées aux discussions commerciales entre Londres et Bruxelles dans le cadre du Brexit ne soutiendront pas plus l’économie des Dix-Neuf.

Du côté de la BCE, Christine Lagarde en appelle de nouveau aux Etats, à travers davantage de mesures budgétaires et de réformes structurelles, afin de soutenir les efforts de la banque centrale.

Aux Etats-Unis, le président de la FED Jerome Powell s’appuie en revanche sur de solides statistiques, comme la vigueur des indicateurs ISM en hausse en janvier pour la première fois depuis juillet dernier, pour confirmer que la politique monétaire américaine est bien adaptée aux perspectives actuelles malgré un impact encore méconnu de l’épidémie sur les chiffres économiques.

Graphiquement, l’Euro trébuche logiquement et s’attaque désormais au comblement du gap haussier provoqué en Avril 2017 par la victoire d’Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle française. La réalisation d’un tel scénario pourrait renvoyer les cours au contact de 1.0725 USD avant de laisser place à une période de consolidation.