Le billet vert marque une pause dans son ascension initiée suite à l’élection présidentielle américaine alors que les marchés ne craignent que l’euphorie suscitée par les promesses de Donald Trump ne laissent place à de larges déceptions.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve Fédérale mentionnait des « incertitudes considérables » quant à la politique du nouveau pensionnaire de la Maison-Blanche, officiellement investi le 20 Janvier. Force est de constater qu’il est difficile d’entrer en contradiction avec les minutes de la FED tant le milliardaire américain tarde à détailler davantage ses intentions.

En attendant, Donald Trump s’est toutefois publiquement inquiété de la vigueur du Dollar, laquelle pénalise la compétitivité des entreprises de la première puissance mondiale tandis que Janet Yellen a profité d’une intervention à San Francisco pour réitérer les intentions de la banque centrale de « relever plusieurs fois par an » jusqu’en 2019 le taux directeur, un facteur de soutien pour la devise américaine. Des visions divergentes qui devraient alimenter l’inimitié palpable entre les deux responsables.

En Europe, malgré une inflation qui rebondit au plus haut depuis plus de trois ans, à +1.1% sur un an au mois de décembre, la BCE s’est montrée particulièrement accommodante à l’occasion de sa dernière réunion, Mario Draghi affirmant que la BCE n’était « pas encore » prête à envisager d’abandonner ses taux bas et ses rachats d’actifs.

Graphiquement, en données hebdomadaires, l’Euro a réintégré le trading range dans lequel il évolue de façon quasi-permanente depuis début 2015. La monnaie unique avait brièvement tenté de s’en échapper par le bas au cours des dernières semaines, à l’occasion de plusieurs faux départs successifs, mais désormais qu’elle n’offre plus aucune direction claire sur le long terme, nous préférons rester provisoirement à l’écart de la parité sur cette unité de temps.