Malgré les nouvelles précautions de la BCE, la monnaie unique enregistre de nouveaux records annuels, aidée par les perspectives d'un resserrement monétaire de Francfort mais surtout par la faiblesse du billet vert.

Bien que la Banque centrale européenne ait souligné les incertitudes qui entourent le taux de change ou qu'elle ait abaissé ses prévisions en matière d'inflation, les cambistes parient toujours sur l'annonce imminente, probablement dès octobre, d’un changement de cap et d'une prochaine réduction du QE.

Dans le même temps, les investisseurs peinent encore à accorder leur confiance au Dollar, pénalisé par les tensions avec la Corée du Nord, des statistiques mitigées outre-Atlantique, en particulier sur l’emploi et l’inflation, et par un enchainement de catastrophes naturelles qui pourraient significativement aggraver la situation économique aux Etats-Unis.

Du côté de la Réserve Fédérale, les sorties offensives tendent ainsi à se raréfier tandis que la démission inattendue de Stanley Fisher pour raisons personnelles pourrait par ailleurs permettre à Donald Trump de redistribuer les cartes en nommant une voix plus favorable à une politique monétaire moins restrictive.

Graphiquement, l'Euro conserve sa vigueur et avance un peu plus, terminant même la semaine au-delà de 1.20 USD pour la première fois depuis fin 2014. Même si le seuil de 1.2543 USD semble hors de portée à court terme, notre approche ne varie pas dans un contexte inchangé. Tant que 1.1857 est préservé, nous privilégions toujours les achats sur repli.