A l’issue d’une mobilisation sans précédent, nos voisins transalpins ont dit non. Officiellement non au projet de réforme constitutionnelle de Matteo Renzi. Officieusement non au jeune président du Conseil arrivé au pouvoir il y a déjà presque 3 ans.

L’imminence d’une nouvelle hausse de taux de la Réserve Fédérale désormais intégrée dans les cours, comme l’ont confirmé les dernières statistiques américaines en matière de croissance, d’inflation ou d’emploi, l’attention des opérateurs se décale progressivement sur les échéances politiques en Europe.

Le référendum italien constituait une première étape qui vient d’illustrer de façon nette la colère des citoyens contre l’establishment. Consultés initialement au sujet d’une réforme constitutionnelle, les électeurs ont transformé l’évènement en un plébiscite, assorti d’un taux de participation record, contre le chef du gouvernement de la péninsule, obligeant Monsieur Renzi à démissionner.

L’organisation d’élections législatives anticipées, qui s'impose désormais, pourrait ainsi faire le jeu de formations populistes comme le Mouvement Cinq Etoiles (M5S), un scénario particulièrement négatif pour les marchés financiers.

Graphiquement, l’Euro accuse le coup et enregistre de nouveaux points bas annuels, lesquels offrent une bonne opportunité de contre et un bon ratio risk/reward aux traders les plus offensifs. Si 1.0524 est préservé en clôture quotidienne, un rebond technique pourrait permettre aux cours de rallier 1.0873 USD.