Malgré les velléités haussières de la Réserve Fédérale, la monnaie unique profite toujours d’un contexte politique et d’une macroéconomie plus favorable en Europe pour consolider une hausse entamée en début d’année.

Bien qu’exprimant un certain optimisme à l’occasion d’une nouvelle hausse d’un quart de point de son taux directeur, la Réserve Fédérale peine à faire oublier la réalité des indicateurs et la défiance croissante face à l’administration Trump, fragilisée par de sérieux soupçons d’ingérence russe.

Alors que les argentiers américains prévoient toujours un troisième tour de vis cette année, puis d’entamer « relativement rapidement », selon les propos de Janet Yellen, une réduction du bilan de l’institution gonflé depuis la crise financière par trois QE successifs, les membres du comité ont paradoxalement été contraints de réviser en baisse leur prévision d’inflation pour 2017.

En Europe, la large majorité obtenue par Emmanuel macron aux élections législatives françaises conforte la stabilité politique sur le Vieux-Continent tandis que les statistiques économiques au sein de l’Union monétaire continuent de montrer des signes de vigueur.

Et même si la BCE a également réduit ses prévisions de hausse de prix pour cette année, Mario Draghi reconnait désormais une trajectoire inflationniste moins incertaine.

En outre, un nouvel accord entre Athènes et ses créanciers écarte le risque d’une nouvelle crise grecque cet été.

Graphiquement, en données hebdomadaires, l’Euro consolide autour de 1.12 USD et la situation reste inchangée tant que notre résistance à 1.1325 parvient à contenir les cours. Au sein d‘une dynamique haussière de long terme, illustrée par le retournement net de la moyenne mobile à 20 semaines, une rupture en clôture de ce seuil-clé encouragerait une accélération des cours vers 1.1717, un niveau inédit depuis janvier 2015.