Le Dollar se reprend après une semaine de franche consolidation qui l'avait ramené sous le seuil des 1,100 contre Euro.

Le billet vert a poursuivi le redressement observé durant le weekend, affichant +0,8% à 1,0896/E.

Mais il serait plus juste de parler de faiblesse de l'Euro, car la Monnaie Unique consolide également de -0,85% face au Yen, vers 107,35.

Les chiffres du jour concernant l'Eurozone étaient très faibles avec l'indice PMI final IHS Markit pour l'industrie manufacturière chutant de 44,5 vers 33,4 en avril.
Il affiche ainsi son plus faible niveau depuis le lancement de l'enquête en juin 1997, éclipsant ses précédents records établis au cours de la crise financière mondiale de 2009 et indiquant une dégradation considérable de la conjoncture au début du deuxième trimestre.

En France, l'indice PMI IHS Markit de l'industrie manufacturière dévisse de 43,2 en mars à 31,5 en avril, c'est sa plus forte détérioration depuis le lancement de l'enquête, il y a plus de vingt-deux ans.
En Italie, le PMI manufacturier s'établit à 31,1 contre 40,3 en avril.

Les Etats Unis ne semblent pourtant pas mieux lotis puisque le Département du Commerce a en effet dévoilé une chute de -10,3% des commandes à l'industrie aux États-Unis en mars, alors que les analystes misaient sur un recul de -9,7%.
Les commandes de biens durables (notamment les voitures, les machine outil, le matériel ferroviaire, d'extraction pétrolière, les avions) ont quant à elles plongé de -14,7% au mois de mars.
Mais les Etats Unis restent soutenus par le secteur de la 'tech' et le constat que la FED a réagi bien plus massivement que la BCE, même si l'action de la BCE est jugée pertinente.
Et en ce concerne les plans de relance, les Etats Unis se montrent nettement plus pro-acifs.

L'une des paires les plus surveillées ce lundi concernait le Yuan qui a repris 0,5% face au Dollar, vers 7,06500.

Donald Trump brandit la menace de reprise des hostilités commerciales sino-américaines, sous forme de nouvelles surtaxes contre les produits chinois et d'une interdiction d'investir dans les entreprises chinoises intégrées dans les grands indices internationaux.

Le président américain présente cela comme des mesures de rétorsion aux mensonges et falsification des données relatives à la crise sanitaire interne par Pékin.

Il avait assuré jeudi dernier détenir des preuves selon lesquelles le Covid-19 proviendrait du laboratoire de virologie P4 de Wuhan, alimentant encore un peu plus les tensions déjà vives entre Washington et Pékin.
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