New York (awp/afp) - L'euro, qui hésitait vendredi en début de séance face au dollar, a profité de propos jugés rassurants du commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, sur l'Italie.

Vers 19H00 GMT (21H00 HEC), l'euro valait 1,1511 dollar contre 1,1453 jeudi soir vers 21H00 GMT.

"L'Union européenne comprend les priorités économiques du gouvernement italien" et n'interférera pas dans les politiques économiques du pays, a assuré vendredi le commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Par ailleurs, les tensions sur la dette italienne, qui inquiètent les marchés, ne présentent pas de risque de contagion, a-t-il affirmé.

Interrogé sur les craintes exprimées par certains analystes d'un "italexit", une sortie de l'Italie de la zone euro, M. Moscovici a aussi jugé que celle-ci n'aurait "pas de sens".

Des propos jugés rassurants au lendemain de tensions entre Bruxelles et Rome qui avaient pesé sur l'euro.

La Commission européenne, dans une lettre adressée à Rome, avait dénoncé un dérapage budgétaire "sans précédent dans l'histoire du Pacte de stabilité et de croissance" et réclamé des "clarifications".

Le budget est "bien pensé, bien construit et bien réalisé", avait affirmé le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, qui a déjà prévenu qu'il n'existait pas de marge pour le modifier. Une réponse officielle doit être envoyée lundi à la Commission.

En plus des craintes sur le devenir de la zone euro, alors que la différence entre les taux d'emprunt italien et allemand a atteint un nouveau plus haut depuis cinq ans, le budget italien interroge également sur le futur de la politique monétaire.

"Dans quelle mesure une crise en Italie empêcherait la BCE de normaliser sa politique monétaire ou même l'amènerait à un revirement de politique ?", se sont demandé les analystes de Commerzbank, alors que la Banque centrale européenne a annoncé il y a quelques mois qu'elle ne prévoyait pas de remonter ses taux d'intérêt, exceptionnellement bas, avant la fin de l'été 2019.

Une hausse des taux rend l'euro plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

La livre sterling de son coté "trouvait un peu de soulagement à la fin d'une semaine difficile" après "des informations de presse apportant l'espoir de possibles avancées dans les prochains jours sur les négociations autour du Brexit", a indiqué Christopher Vecchio de DailyFX.

Selon l'agence Bloomberg, le gouvernement britannique se préparerait à renoncer à une demande clé sur la question de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier avait plus tôt prévenu que cette question pouvait faire échouer les négociations.

Vers 19H00 GMT, la devise européenne remontait face à la monnaie nipponne à 129,61 yens contre 128,51 yens jeudi à 21H00 GMT. La veille, elle avait atteint un plus bas en plus d'un mois à 128,32 yens.

Le dollar montait face au yen à 112,60 yens contre 112,21 yens jeudi vers 21H00 GMT.

Le franc suisse baissait face à l'euro, à 1,1478 franc suisse pour un euro contre 1,1403 jeudi, comme face au dollar, à 0,9972 franc suisse contre un dollar au lieu de 0,9957 jeudi soir.

L'once d'or valait 1.226,04 dollars, contre 1.225,80 dollars jeudi à 21H00 GMT.

La monnaie chinoise a terminé à 6,9290 yuans pour un dollar vendredi matin, contre 6,9376 yuans jeudi vers 15H30 GMT. En début de séance asiatique, le yuan a atteint 6,9458 yuans pour un dollar, son plus bas depuis janvier 2017.

Enfin, le bitcoin s'échangeait pour 6.392,89 dollars, contre 6.392,22 dollars jeudi, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

Cours de vendredi Cours de jeudi

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19H00 GMT 21H00 GMT

EUR/USD 1,1511 1,1453

EUR/JPY 129,61 128,51

EUR/CHF 1,1478 1,1403

EUR/GBP 0,8810 0,8798

USD/JPY 112,60 112,21

USD/CHF 0,9972 0,9957

GBP/USD 1,3066 1,3018

ktr-jum/alb/bp