(Actualisation: commentaire de Stéphane Boujnah, directeur général et président du directoire d'Euronext, au sujet d'un intérêt d'Euronext pour la Bourse de Milan et précision sur la contribution d'Oslo Bors aux résultats 2019)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a déclaré mercredi vouloir limiter la hausse de ses coûts d'exploitation à moins de 10% en 2020, après avoir enregistré une progression de ses résultats l'an passé, notamment portés par la contribution de sa dernière acquisition, l'opérateur norvégien Oslo Bors VPS.

En 2019, l'opérateur des Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin et Oslo a réalisé un bénéfice net de 222 millions d'euros, en amélioration de 2,8% sur un an. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est élevé à 399,4 millions d'euros contre 354,3 millions en 2018, soit une hausse de 12,8%.

Le chiffre d'affaires a progressé de 10,4%, à 679,1 millions d'euros, grâce notamment à la contribution des activités de l'opérateur norvégien Oslo Bors VPS, acquis en juillet. Oslo Bors a ajouté 57,1 millions d'euros aux revenus du groupe l'an passé. Sans cette variation du périmètre d'activité du groupe, les revenus auraient reculé de 1%.

Le chiffre d'affaires du dernier exercice fait ressortir une marge d'Ebitda de 58,8%, contre 57,6% en 2018.

Selon un consensus établi par Factset, les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice net de 245,2 millions d'euros, un résultat d'exploitation de 396,2 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 675,5 millions d'euros pour 2019.

Fort de ces résultats 2019, Euronext a décidé de redistribuer 111 millions d'euros à ses actionnaires sous la forme d'un dividende de 1,59 euro par action, à payer cette année, contre un dividende de 1,54 euro versé l'an passé.

Pour 2020, le groupe s'est fixé comme objectif de limiter l'augmentation de ses coûts d'exploitation à moins de 10% par rapport à la base de coûts annualisée du second semestre 2019.

Euronext n'a pas encore décidé s'il ferait une offre d'achat sur la Bourse de Madrid (BME), avec qui il avait indiqué être en discussions en novembre dernier. Le groupe suisse SIX convoite également l'opérateur espagnol. "Nous menons une analyse circonstanciée de l'opération. Cette analyse pourrait aboutir ou non à faire une offre", a rappelé Stéphane Boujnah, directeur général et président du directoire d'Euronext, lors d'une conférence téléphonique. "Nous avons du temps pour formaliser notre décision", a-t-il ajouté.

SIX a annoncé le 18 novembre son intention de déposer une offre publique d'achat en numéraire sur BME au prix de 34 euros par action, soit une prime de 47,6% par rapport au cours de Bourse moyen des six mois précédents. Le groupe suisse attend encore les autorisations réglementaires pour lancer son offre, qu'il espère conclure avant la fin du premier semestre 2020. "Il y a beaucoup de choses intéressantes chez BME mais il y a aussi des choses à restructurer", avait précédemment indiqué Stéphane Boujnah, ajoutant qu'Euronext restait à l'affût d'autres opportunités d'acquisitions en Europe.

"Si la Bourse de Milan était à vendre, Euronext serait intéressé", a affirmé Stéphane Boujnah mercredi.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: ECH - LBO

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