EuropaCorp, qui s'apprécie encore de 2,54% aujourd'hui, n'avait plus connu un tel rally à la hausse depuis bien longtemps. Ces derniers temps, le titre subissait plutôt les foudres des investisseurs, au point de clôturer l'année 2017 autour d'un euro et sur une baisse de plus de 70%. Mais depuis le début de la semaine, EuropaCorp est comme ressuscité, soutenu par des rumeurs sur l'arrivée de possibles chevaliers blancs pour le soutenir financièrement et accompagner son recentrage industriel. En cinq séances, la capitalisation de la société de production de films a plus que doublé !

Le pic a été atteint hier, avec un gain de 72,5%, lorsqu'un article de Variety a donné des détails exclusifs sur les discussions qui seraient actuellement menées. Ainsi, selon la revue de référence pour l'univers du cinéma, Netflix et EuropaCorp envisageraient un partenariat qui pourrait prendre trois formes.

Le site de streaming pourrait intégrer EuropaCorp et de son fondateur Luc Besson parmi les réalisateurs et producteurs de ses "créations originales". Une autre piste serait que Netflix acquière tout ou partie du portefeuille de droits de la société française, qui a à son catalogue des titres comme Taken ou Le transporteur. Enfin, assure Variety, Netflix pourrait prendre une participation au capital d'EuropaCorp.

EuropaCorp n'a toujours pas réagi aux informations de Variety


Le site ajoute que le producteur Tarek Ben Ammar et la société Lionsgate feraient aussi partie des investisseurs potentiels dans EuropaCorp.

Pour l'heure, EuropaCorp n'a pas réagi à ces nouvelles rumeurs. Toutefois, lorsque d'autres informations de ce type ont circulé ces derniers mois, le groupe s'était borné à répéter que des discussions sont effectivement en cours avec divers partenaires financiers et/ou industriels mais que rien n'est arrêté. La flambée du titre laisse à penser que les investisseurs accordent cette fois plus de crédit à un deal avec Netflix.

L'alliance d'EuropaCorp avec un acteur comme Netflix, si elle se confirmait, permettrait par exemple au groupe français de se désengager de son activité de distributeur de films. Il consacrerait à la réalisation des longs-métrages diffusés sur le site de streaming et bénéficierait de sa force commerciale.

D'un strict point de vue financier, une éventuelle entrée du groupe américain au capital d'EuropaCorp amènerait de l'argent frais à un groupe qui a d'ores et déjà annoncé que son exercice 2017/2018 se clôturerait fin mars en pertes.