Cette opération s'effectue avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) des actionnaires et son montant pourrait être porté à 23,2 millions d'euros si elle est sur-souscrite.

Cette opération fait d'ailleurs l'objet d'engagements de souscription à hauteur 19 millions d'euros: 5 millions de la part de la société Front Line - la holding du cinéaste Luc Besson qui détient 62% d'EuropaCorp, 5 millions de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) et 9 millions du fonds Habert Dassault Finances.

L'augmentation de capital sera réalisée avec maintien du DPS et entraînera la création de 6.347.130 actions (correspondant à 31,2% du capital social au 31 janvier) au prix unitaire de 3,18 euros, soit une décote de 25% par rapport à la moyenne des cours de Bourse constatés au cours des 15 séances boursières précédant le visa de l'AMF du 1er février.

"Cette opération nous semble pertinente car la récurrence des revenus de ces diversifications sera de nature à rendre le modèle économique d'EuropaCorp moins risqué. Par ailleurs, il nous semble sain que le groupe finance par fonds propres le développement de ces diversifications pour ne pas obérer sa capacité de production", estime dans une note Gilbert Dupont.

Selon le broker, la dilution d'un actionnaire ne souscrivant pas à l'augmentation de capital serait de 31% après l'opération en numéraire et avec exercice de la clause d'extension.

Natixis intervient en qualité de chef de file et teneur de livre de cette opération, dont la période de souscription débutera mardi et se terminera le 18 février inclus.

Le règlement-livraison et la cotation des actions nouvelles sont prévus le 28 février.

A 13h19, l'action EuropaCorp perdait 2,33% à 4,19 euros, ramenant la capitalisation boursière du groupe à 85 millions d'euros.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Matthieu Protard