A l'heure où le festival de Cannes se termine, les investisseurs ont tiré le tapis (rouge) sous les pieds d'EuropaCorp. L'action de la maison de production et de distribution de Luc Besson dévisse de 7,26% à 3,32 euros après la publication d'un chiffre d'affaires annuel pourtant marqué par la forte progression des revenus tirés de la production télévisuelle. Celle-ci est avec l'exploitation de multiplexes au coeur de sa stratégie de développement. La récurrence des revenus de ces diversifications sera de nature à rendre le modèle économique d'EuropaCorp moins risqué.

Sur l'exercice 2012-2013, clos fin mars, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 185,8 millions d'euros, en progression de 10,4%. Son activité a bénéficié du bond de 221,1% à 28,4 millions d'euros des ventes de la production télévisuelle. Celles-ci ont représenté 15,3% du chiffre d'affaires total, contre 5,2% lors de l'exercice précédent.

L'un des seuls brokers à réagir à cette publication, Gilbert Dupont, a confirmé sa recommandation Acheter, après avoir été agréablement surpris. « A l'exception des ventes Vidéo France (7,1 millions d'euros), toutes les activités ont fait mieux que prévu », souligne-t-il. L'analyste note cependant qu'EuropaCorp n'a pas donné d'indication sur ses résultats annuels.

Concernant ses perspectives pour l'exercice 2013-2014, EuropaCorp annonce que l'activité Salles France sur cet exercice sera marquée par un « line-up » très fourni et bien diversifié. Il sera aussi marqué par la sortie internationale de trois films en langue anglaise (Malavita, Three Days to Kill, Brick Mansions) et par la production de Lucy, le prochain film de Luc Besson.