EuropaCorp rebondit de 13,06% à 2,51 euros après avoir clôturé hier à son plus bas niveau depuis deux mois. Les investisseurs jugent que le moment est opportun pour revenir sur la valeur après l'annonce d'une croissance de 60% de l'activité du groupe sur l'exercice 2017/2018 clos fin mars. Le chiffre d'affaires annuel d'EuropaCorp a atteint 223,7 millions d'euros. Il doit être entendu sur le nouveau périmètre du groupe.

Ce dernier s'est désengagé ces derniers mois de l'activité de gestion de multiplexes et a réduit la voilure dans l'édition musicale et la production de séries télé en langue française. En 2017/2018, le chiffre d'affaires de l'édition musicale a ainsi chuté de près de 61% et celui de production de séries françaises de plus de 54%.

Sur les activités restant au sein du groupe EuropaCorp, leur point commun est d'être alimentées par le film-phare du catalogue du groupe l'année dernière : Valérian et les 1000 planètes. Si cette production de Luc Besson n'a pas eu le succès escompté au vu du budget qu'elle a mobilisé - l'exercice 2017/2018 devrait se solder par une perte nette - elle n'en a pas moins généré des ventes substantielles.

EuropaCorp garde le cap du recentrage de ses activités

Au box-office, Valérian et les 1000 planètes a réalisé 4,1 millions d'entrée en France et 41,2 millions de dollars de revenus aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires de la division Distribution Salles d'EuropaCorp s'en est ressenti, qui a bondi de 189,3% sur l'exercice, à 39,6 millions d'euros. Le blockbuster de Besson a également soutenu l'activité Ventes internationales de la société, principale contributrice au chiffre d'affaires global. Elle a augmenté de 57,1% à 76,7 millions d'euros. Enfin, la contribution de Valérian a été enregistrée dans la division Vidéo & VOD dont le chiffre d'affaires est ressorti en croissance de 94% à 33,7 millions d'euros.

A l'occasion de cette publication, EuropaCorp a confirmé ses perspectives dans les mêmes termes que ses précédents communiqués : la société prévoit la production de 2 à 3 films en langue anglaise et environ 2 films en langue française par an, la production de séries télévisées en langue anglaise, la distribution de films et les ventes internationales. Le groupe maintient donc le cap de son recentrage.

Enfin, la société n'a fait aucun commentaire sur les discussions en cours avec des partenaires industriels et financiers. Ces dernières ont été confirmées ces derniers mois par EuropaCorp mais sans dévoiler qui sont ces partenaires. Des rumeurs insistantes indiquent que Netflix serait autour de la table.