Genève (awp) L'homme à l'origine du projet "Libra", la cryptomonnaie que lancera Facebook l'an prochain via une association ad hoc basée à Genève, a lui-même grandi à Genève dès l'âge de 10 ans et étudié dans la Cité de Calvin. "Ce projet est le début d'un long voyage", a dit mardi le génie des technologies sur CNBC.

David Marcus, 46 ans, avait été débauché à Paypal par Facebook pour développer Messenger, dans un premier temps, avant d'être chargé du projet "Libra". Ce cosmopolite né à Paris a précisé à CNBC que la confiance ne devait pas être à ses yeux un sujet de préoccupation pour le grand public concernant cette nouvelle monnaie virtuelle.

La cryptomonnaie "Libra" sera basée sur une blockchain privée "sur laquelle Facebook n'aura pas le contrôle, car elle "sera gérée par les membres de l'association (Libra, à Genève)", réunissant toutes les entreprises partenaires, a-t-il expliqué. "Facebook (via Calibra) ne contrôle "que le portefeuille numérique", à savoir les applications WhatsApp ou Messenger par lesquelles pourront passer les transactions.

"Parfois, les versements internationaux peuvent prendre trois ou quatre jours et être très coûteux. Nous avons le privilège (aux Etats-Unis par exemple) de vivre dans la stabilité, mais ce n'est pas le cas pour de nombreux pays", a dit M. Marcus, laissant entendre que la monnaie "alternative" de Facebook constituait une grande opportunité. "Elle facilitera et accélérera les transactions entre tous les membres du réseau", a-t-il ajouté.

Dans un premier temps, Facebook se concentrera sur ses efforts en vue de l'adoption du "Libra" par le plus large public possible, a ajouté le manager. Mais à long terme, le modèle pourrait bouleverser le monde financier. "C'est le début d'un long voyage", a résumé M. Marcus.

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