17 mars (Reuters) - Facebook a déclaré dimanche avoir supprimé à travers le monde 1,5 million de vidéos de la fusillade menée vendredi contre une mosquée de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, dans les vingt-quatre heures qui ont suivi l'attaque.

Environ 1,2 million de ces vidéos ont été bloquées au moment de leur téléchargement, a précisé le réseau social dans un message publié sur Twitter.

L'auteur de la fusillade, qui a coûté la vie à 49 personnes rassemblées dans deux mosquées de Christchurch, a diffusé les images du massacre sur Facebook pendant dix-sept minutes en utilisant une application utilisée par les amateurs de sports extrêmes.

Ces premières images de la plus grande tuerie de masse de l'histoire de la Nouvelle-Zélande ont d'abord été postées sur Facebook, avant d'être partagées sur Twitter, YouTube et WhatsApp et Instagram, qui appartiennent à Facebook.

Toutes les versions de la vidéo éditées pour masquer les images les plus violentes ont aussi été supprimées, a déclaré Facebook, disant vouloir ainsi respecter les personnes touchées par la tragédie et les inquiétudes des autorités locales.

La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a déclaré dimanche lors d'un point de presse avoir été contactée par l'une des dirigeantes de Facebook.

Elle a dit vouloir s'entretenir directement avec Facebook du service de diffusion de vidéo en direct qu'il propose.

D'après le dernier bilan communiqué par les autorités, la double attaque perpétrée vendredi a fait 50 morts et autant de blessés.

Le tireur présumé, un ressortissant australien âgé de 28 ans, a été placé en détention et inculpé de meurtres. (Tom Westbrook et Praveen Menon à Christchurch, Bhanu Pratap à Bangalore; Jean Terzian pour le service français)