FRANCE-L'EXÉCUTIF DÉFEND LE CHOIX DE BORNE POUR L'ÉCOLOGIE

PARIS - L'exécutif a défendu mercredi la nomination d'Elisabeth Borne à la Transition écologique, assurant que son parcours démontrait son "attachement au sujet" face aux critiques de l'opposition qui fustige une cause "malmenée" par Emmanuel Macron.

Depuis la nomination mardi par l'Elysée d'Elisabeth Borne en remplacement de François de Rugy, l'opposition multiplie les critiques contre l'ancienne PDG de la RATP, qui conserve son portefeuille des Transports mais perd le titre de ministre d'Etat qu'avait François de Rugy, emporté par des révélations sur son train de vie supposé.

"Je regrette l'existence de commentaires sur les qualités de la nouvelle ministre" qui "a apporté la démonstration au cours de sa carrière professionnelle de son attachement au sujet de transition écologique", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, lors du compte rendu du conseil des ministres à l'Elysée.

---

LE CLIMAT ET LE COMMERCE INTÉRESSENT PARIS

PARIS - La France aimerait obtenir un portefeuille reflétant une ses priorités politiques, comme le commerce ou le climat, dans la nouvelle Commission européenne présidée par l'Allemande Ursula von der Leyen, a indiqué mercredi une source française.

"Dans les jours qui viennent, il y aura cette discussion à la fois sur le portefeuille que l'on souhaite, sur les orientations politiques et sur les personnes", a dit cette source. "On a dit qu'on voulait que ça reflète deux de nos grandes priorités politiques : deux principalement serait intéressantes, soit un portefeuille économique fort - par exemple mais ce n'est pas exclusif le commerce - ou une priorité comme le climat".

---

LE G7 FINANCES MET DES BÂTONS DANS LES ROUES DU LIBRA

CHANTILLY, Oise - Les ministres des Finances du G7 ont jeté une ombre mercredi sur l'avenir du projet de "cryptomonnaie stable" Libra de Facebook en prévenant que cet instrument ne pourrait être lancé tant qu'un cadre réglementaire ad hoc n'aurait pas été défini.

Réunis à Chantilly (Oise) pour un G7 Finances largement consacré aux défis posés par l'économie numérique, les ministres des Finances et banquiers centraux des sept pays les plus riches de la planète ont également avancé dans la réflexion sur la mise en place d'une imposition minimale des sociétés - destinée à lutter contre l'optimisation et la fraude fiscale - ainsi que sur la taxation des géants du numérique.

Un mois après la présentation du projet Libra par Facebook, les participants ont partagé leurs "inquiétudes très fortes" suscitées par ce projet, tant sur le plan technique que sur le plan politique, a déclaré à la presse le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à l'issue de la première demi-journée de discussions.

Régulateurs, banquiers centraux et gouvernements à travers le monde ont tour à tour fait part de leurs réserves à l'égard de l'initiative du groupe de Mark Zuckerberg, évoquant notamment les risques en matière de lutte contre le blanchiment, de protection des données ou de sécurité des transactions.

Mais les responsables politiques craignent également de voir des géants du numérique disposant d'une capitalisation parfois supérieure à la richesse de certains pays empiéter sur les prérogatives des Etats, une inquiétude qui s'est accentuée depuis la présentation du projet Libra.

VOIR AUSSI: Facebook et le projet Libra sous le feu des critiques du Congrès américain

---

L'ÉPIDÉMIE EBOLA DÉCLARÉE "URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE INTERNATIONALE"

GENEVE - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu mercredi l'épidémie de fièvre Ebola en République démocratique du Congo comme une "urgence de santé publique de portée internationale", alors que le virus menace de s'étendre à la grande ville de Goma et aux pays voisins de la RDC.

Malgré une vaste campagne de vaccination et une rapide réaction internationale, l'épidémie a continué de se propager dans l'est de la RDC depuis qu'un nouveau foyer s'y est déclaré l'été dernier. Le virus a infecté plus de 2.500 personnes, dont près de 1.700 ont trouvé la mort.

Le précédent cas d'urgence sanitaire mondiale décrétée par l'OMS remonte à l'épidémie d'Ebola qui a tué plus de 11.300 personnes en Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016.

Le président du comité de l'OMS a toutefois déclaré que l'épidémie demeurait à l'heure actuelle une menace régionale plutôt que mondiale. Il a souligné qu'il n'était pas nécessaire de fermer les frontières ou d'arrêter de commercer.

---

USA-LES DÉMOCRATES SE PRONONCENT CONTRE UNE PROCÉDURE D'"IMPEACHMENT"

WASHINGTON - La Chambre des représentants s'est prononcée mercredi contre une résolution demandant une procédure en destitution ("impeachment") à l'encontre du président républicain Donald Trump, une option qui divise au sein du Parti démocrate mais qui n'est toutefois pas écartée définitivement.

L'élu démocrate Al Green, qui a soumis le texte, cherchait à profiter du vent de critiques que Donald Trump a provoqué en tenant cette semaine des propos à caractère xénophobe à l'égard de quatre élues démocrates, propos que la Chambre avait condamnés la veille.

La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, juge qu'une procédure d'"impeachment" n'est pour l'heure pas appropriée. Elle dit vouloir attendre la fin des enquêtes du Congrès pour déterminer si Trump a fait obstruction à l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller et si collusion il y a eu avec la Russie lors de la campagne électorale de 2016.

---

LA TURQUIE ÉCARTÉE DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DU F-35

WASHINGTON - La participation de la Turquie au programme de développement de l'avion de combat américain F-35 a été suspendue et le processus d'exclusion a débuté, ont fait savoir mercredi les Etats-Unis, comme ils l'envisageaient depuis qu'Ankara a décidé de se doter du système de défense antimissile russe S-400.

"Les Etats-Unis et les autres partenaires du programme F-35 sont en accord avec cette décision de suspendre la Turquie et de lancer le processus visant à l'exclure officiellement", a déclaré la sous-secrétaire à la Défense Ellen Lord.

Washington cherche depuis des mois à dissuader Ankara d'acquérir le système S-400 en insistant sur son incompatibilité avec les dispositifs de l'Otan, dont la Turquie occupe le flanc oriental.

---

FRANCE

FIN DE LA GARDE À VUE DU NATIONALISTE CORSE CHARLES PIERI

PARIS - Le militant nationaliste corse Charles Pieri, 69 ans, a été libéré à l'issue de sa garde à vue et devra répondre devant la justice d'accusations d'abus de confiance et recel de cette même infraction, a annoncé mercredi la procureur de la République de Bastia, Caroline Tharot.

Trois autres personnes ont également été placées en garde à vue dans cette affaire. Charles Pieri est suspecté d'avoir bénéficié de voitures de locations appartenant à une société située à l'aéroport de Bastia-Poretta (Haute-Corse).

---

FRANCE-LA COUR DE CASSATION ENTÉRINE LE BARÈME DES INDEMNITÉS PRUD'HOMALES

PARIS - La Cour de cassation a estimé mercredi dans que le barème des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, introduit par Emmanuel Macron dans la réforme du Code du travail, était conforme aux conventions européennes et internationales.

Ce barème est contesté par de nombreux conseils des prud'hommes au motif qu'il restreint le pouvoir d'appréciation du juge et ne permet pas au salarié de pouvoir obtenir une indemnité adéquate en cas de licenciement abusif.

Il introduit un plancher et un plafond pour chaque année d'ancienneté passée dans l'entreprise, allant d'un mois de salaire pour une ancienneté d'un an à 20 mois de salaire pour une ancienneté de 29 ans et plus.

---

PROCÈS REQUIS CONTRE AIR FRANCE POUR LE CRASH DU RIO-PARIS

PARIS - Le parquet de Paris a requis le renvoi d'Air France devant un tribunal correctionnel pour le crash du vol Rio-Paris en 2009 mais demandé un non-lieu pour Airbus, au grand dam des avocats de familles des 228 victimes.

Dans son réquisitoire définitif rendu le 12 juillet, le parquet a en revanche demandé un non-lieu, en l'absence de charges suffisantes, pour Airbus, constructeur de l'A330 impliqué dans cette catastrophe aérienne.

"Ce réquisitoire est un scandale et une sacrée gifle pour les familles des victimes. On leur donne un os à ronger avec Air France", alors que les premières expertises mettaient "clairement" en cause Airbus, a déclaré mercredi à Reuters Me Alain Jakubowicz, un des avocats de ces familles.

La compagnie est poursuivie pour homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence imposée par la loi ou le règlement.