(Actualisé, déclarations supplémentaires)

WASHINGTON, 24 août (Reuters) - Donald Trump a déclaré vendredi qu'il n'incombait pas à la France mais aux Etats-Unis de taxer les entreprises américaines, en référence à la "taxe Gafa" votée par le Parlement français que conteste le président américain et face à laquelle il envisage d'imposer des droits de douane sur les vins français.

Le texte adopté début juillet à Paris prévoit qu'une taxe de 3% sur les revenus s'appliquera rétroactivement au 1er janvier 2019 aux sociétés réalisant un chiffre d'affaires sur leurs activités numériques d'au moins 750 millions d'euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d'euros sur le sol français.

Avant même l'adoption de cette taxe sur les géants du numérique ("Gafa"), Donald Trump avait ordonné l'ouverture d'une enquête par les services du représentant américain au Commerce, une procédure pouvant déboucher sur la mise en place de droits de douane ou d'autres mesures de rétorsion commerciales.

S'exprimant devant les journalistes au moment de quitter la Maison blanche à destination de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), où débute samedi le sommet du G7, Donald Trump a déclaré ne pas être un "grand fan" des Gafa mais qu'il s'agissait "de grandes entreprises américaines, et je ne veux pas voir la France taxer nos compagnies".

"S'ils font ça (...) nous allons taxer leurs vins comme jamais ils ne l'ont été auparavant", a poursuivi le président américain.

Paris a exhorté par le passé Donald Trump à ne pas mélanger tarifs douaniers et taxe digitale, dans l'espoir de couper court aux menaces de représailles de Washington.

Une trentaine de sociétés devraient être concernées par la "taxe Gafa". La plupart sont américaines, à commencer par Google, Amazon, Facebook et Apple dont les initiales lui ont donné son nom. (Bryan Pietsch et Mohammad Zargham; Jean Terzian pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Amazon.com, Facebook, Alphabet