A 11h10, l'équipementier automobile, détenu à 46,34% par PSA, perdait en Bourse 5,1835% à 42,62 euros, accusant ainsi la plus forte baisse de l'indice SBF120, stable à la même heure.

L'impact de la grève des usines General Motors aux Etats-Unis, qui a débuté le 16 septembre et qui a pesé pour 23 millions d'euros au troisième trimestre, pourrait atteindre 40-45 millions en octobre, a déclaré le directeur financier Michel Favre au cours d'une téléconférence avec les analystes.

GM et le syndicat United Auto Workers ont trouvé un accord provisoire pour mettre fin au conflit, mais celui-ci doit encore être ratifié par l'ensemble des adhérents de l'UAW.

Grâce à un possible rattrapage de l'activité en fin d'année, l'impact total sur les ventes de Faurecia pourrait ressortir à 40-50 millions, a ajouté Michel Favre.

Faurecia a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 4,185 milliards d'euros, en repli de 3,7% à taux de changes constants et hors impact de l'acquisition du spécialiste japonais de l'électronique embarquée Clarion. En données publiées, les ventes ressortent au contraire en hausse de 4,3%.

"Les revenus du T3 sont légèrement inférieurs aux attentes, la baisse des ventes de sièges étant plus prononcée que prévu", commente Jefferies dans une note.

Le consensus cité par Jefferies et JP Morgan donnait 4,27 milliards.

Dans l'activité "sièges", qui représente 40% des ventes de Faurecia, la fin de plusieurs programmes annoncée précédemment - notamment avec Daimler et PSA - a encore amputé de 179 millions d'euros les ventes au troisième trimestre, mais devrait s'atténuer à compter du quatrième trimestre.

Malgré la dégradation globale des marchés automobiles, Faurecia a maintenu ses objectifs 2019. Il vise toujours une hausse du résultat opérationnel en valeur et une marge opérationnelle d'au moins 7% bien qu'il table désormais sur une baisse de 6% de la production de véhicules légers en 2019, contre -4% attendu jusqu'ici.

(Avec Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Gilles Guillaume