Faurecia est bien placé au sein du SBF 120 à la faveur d'un rebond de 1%. Le titre de l'équipementier automobile vaut 54,64 euros après avoir clôturé vendredi soir à son plus bas niveau depuis mi-septembre 2017. Depuis un pic à plus de 75 euros le 21 mai dernier, Faurecia a chuté de 28% ! Pour UBS, la chute a assez duré et a permis de réduire de moitié (de 30 à 15%) la prime avec laquelle Faurecia se traitait par rapport à ses pairs. Sa valorisation actuelle semble désormais plus juste et permet de mieux équilibrer le couple rendement/risque, estime l'analyste.

"Faurecia va probablement atteindre ses objectifs 2020 présentés en mai. Cependant, une bonne part de l'amélioration ne sera pas liée aux performances sous-jacentes mais à la consolidation de la coentreprise en Chine, à forte marge. Sur le long cours, atteindre les ambitieux objectifs fixés à sa division Clean Mobility est un défi", résume UBS.

A l'horizon 2020, Faurecia vise plus de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en croissance annuelle supérieure à 7%. Le groupe prévoit de doubler ses ventes en Chine pour atteindre 4,5 milliards d'euros. En termes de marge, l'équipementier automobile se fixe un objectif 2020 de 8% des ventes, soit une hausse de 110 points de base par rapport à 2017. Dans la branche "Clean Mobility", l'échéance est à 2025 : l'équipementier vise une croissance annuelle supérieure à 8% entre 2017 et 2025 et une marge opérationnelle au-dessus de 12% en 2025.

Avec sa recommandation Neutre, UBS attend donc de voir comment vont se comporter les résultats de Faurecia à court et moyen terme. Pour cette année d'abord, l'analyste estime que le groupe va devoir délivrer plus de 10% de croissance à changes constants pour ne pas décevoir. Il s'est fixé pour objectif une croissance de ses ventes de plus de 8%, une prévision relevée à l'occasion de ses résultats semestriels.

A moyen terme, UBS a encore besoin d'être rassuré mais n'exclut pas des bonnes surprises. Elles pourraient venir de deux endroits : une accélération de la dynamique des ventes des principaux programmes du groupe (Peugeot 3008/5008, Tiguan, Touareg, Cayenne, Jeep Wrangler and RAM 1500) ou un "upside" lié à la montée en puissance de PSA, son principal actionnaire, suite à l'acquisition d'Opel.

"Le titre se traite désormais en ligne avec le potentiel de croissance de sa rentabilité. Toute décote de valorisation pourrait offrir un point d'entrée intéressant", conclut UBS.