WASHINGTON, 19 janvier (Reuters) - Steven Mnuchin, désigné par Donald Trump pour le poste de secrétaire au Trésor des Etats-Unis, a dit jeudi qu'il n'était pas favorable à une privatisation de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement hypothécaire mis sous tutelle du gouvernement américain en 2008.

Lors de son audition de confirmation par la commission des Finances du Sénat, il s'est dit opposé à l'idée voulant que les deux entreprises cessent leurs versements au Trésor et utilisent leurs profits pour se recapitaliser et retrouver leur indépendance ("recap and release").

Depuis leur placement sous tutelle au plus fort de la crise financière, Fannie Mae (Federal National Mortgage Association) et Freddie Mac (Federal Home Loan Mortgage Corporation) ont servi des centaines de milliards de dollars de dividendes au gouvernement. En contrepartie, leur statut particulier leur confère une sorte de garantie publique qui prendrait fin en cas de privatisation.

Steven Mnuchin a estimé cependant que Fannie et Freddie ne pourraient pas continuer avec leur statut actuel et devraient évoluer dans le cadre d'une réforme plus large du financement immobilier.

Les déclarations de Mnuchin ont fait perdre brièvement plus de 10% aux titres de Fannie et Freddie à Wall Street. A une heure de la clôture, Freddie Mac perd encore 4,45% et Fannie Mae 4,30%.

Depuis l'élection de Donald Trump le 8 novembre, les deux titres avaient gagné 150% et 142% respectivement, profitant des promesses de dérégulation financière du candidat républicain. (Lisa Lambert et Jason Lange, Véronique Tison pour le service français)