Le constructeur italo-américain et son rival français, qui possède les marques Peugeot et Citroën, ont dévoilé le mois dernier un projet de rapprochement de 50 milliards de dollars qui doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial.

Le projet d'accord, qui doit être ratifié par les membres du syndicat, fait suite à des conventions similaires déjà conclues par UAW chez Ford Motor et General Motors.

L'accord a été signé chez GM après une grève de 40 jours aux Etats-Unis qui a quasiment interrompu les activités du constructeur en Amérique du Nord et lui a coûté 3 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).

L'UAW a indiqué samedi que le contrat avec Fiat Chrysler incluait un engagement de FCA d'investir 9 milliards de dollars et de créer 7.900 emplois sur les quatre ans de la convention. Sur ces 9 milliards, 4,5 milliards avaient déjà été annoncés dans le courant de l'année pour être investis dans cinq usines et créer 6.500 emplois.

Les détails de la convention n'ont pas été communiqués mais devraient être proches des accords chez Ford et GM, le syndicat UAW ayant pour habitude de se servir du premier document comme modèle pour les suivants.

"FCA est un grand succès américain grâce au dur travail de nos membres", déclare le président par intérim de l'UAW Rory Gamble dans un communiqué. "Nous avons obtenu des avancées substantielles et des dispositions en termes de sécurité de l'emploi pour le groupe automobile à la plus forte croissance aux Etats-Unis".

La ratification n'est pas garantie. Les membres de l'UAW avaient rejeté en 2015 la première version d'une convention. Par ailleurs, une plainte liée à une enquête fédérale pour corruption pourrait jeter le trouble parmi les adhérents sur les termes de l'accord.

GM a porté plainte contre Fiat Chrysler pour racket, accusant son rival de corruption lors de ses négociations avec le syndicat UAW afin d'obtenir des avantages indus sur les salaires et les conditions de travail. FCA a balayé ces accusations qu'il juge infondées.

(Gwénaëlle Barzic pour le service français)

par Nick Carey