Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a annoncé mardi avoir accusé une perte de 1,8 milliard de dollars au premier trimestre et renoncé à sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de l'année en raison de l'impact de la crise du coronavirus qui affecte la production et les ventes.

Le groupe italo-américain, qui a signé en décembre un accord de fusion à 50 milliards de dollars avec PSA pour donner naissance au quatrième constructeur automobile mondial, a réaffirmé son engagement dans ce projet en dépit de ce "contexte inattendu et sans précédent".

"Les termes de l'opération n'ont pas évolué" et FCA reste "attaché à la finalisation de la transaction d'ici la fin de cette année ou début 2021", a déclaré l'administrateur délégué de FCA, Michael Manley, au cours d'une conférence téléphonique.

Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a enregistré une perte nette sur les activités poursuivies de 1,69 milliard d'euros, contre un bénéfice net de 508 millions d'euros un an plus tôt.

"La pandémie a eu et continue d'avoir un impact significatif sur nos opérations", souligne FCA dans un communiqué.

Fiat Chrysler a par ailleurs abandonné ses prévisions pour l'ensemble de l'année et s'est engagé à en communiquer de nouvelles quand il aura une meilleure visibilité de l'impact global de la crise. Le groupe a aussi décidé réexaminer son projet de versement d'un dividende de 1,1 milliard d'euros.

En février, Fiat Chrysler avait dit prévoir sur l'ensemble de l'année un Ebit ajusté supérieur à sept milliards d'euros et un cash flow disponible tiré des activités industrielles de plus de deux milliards d'euros.

Au premier trimestre, le groupe a dégagé un free cash flow négatif d'environ cinq milliards d'euros. Il dit cependant disposer de 18,6 milliards d'euros de liquidités fin mars.

(Giulio Piovaccari, avec Stephen Jewkes; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)