Les spéculations ont repris de plus belle concernant un possible rapprochement entre Fiat Chrysler Automobiles (+4,47% à 15,18 dollars) et PSA (+2,24% à 22,78 euros). Tout a découlé d’une interview de Robert Peugeot, le PDG de la holding familiale FFP, dans les Echos. Il indique que la famille Peugeot, l'un des actionnaires de référence du groupe PSA, soutiendrait une nouvelle acquisition du constructeur automobile si une opportunité se présentait.

" Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel. Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freineront. Carlos (Tavares) le sait ", a déclaré Robert Peugeot au journal.

Il faut toujours " un alignement des planètes " pour qu'une grande manœuvre se concrétise et aujourd'hui " rien " n'est encore sur son bureau, peut-on lire dans les Echos.

Toutefois, si l'occasion se présentait, FFP serait disposé à investir en capital dans des proportions raisonnables.

Un éventuel rapprochement entre PSA et Fiat Chrysler avait déjà agité les marchés début mars, car les patrons des deux constructeurs automobiles avaient confirmé à la presse (séparément) qu'ils ne fermaient pas la porte à d'éventuelles alliances.

Fin février, PSA a fait part de son souhait d'accélérer hors d'Europe, notamment avec le retour de la marque Peugeot aux Etats-Unis. L'appui d'un acteur exposé à ce marché, tel que FCA, ferait sens. Actuellement, l'Europe représente 80% des volumes du groupe PSA.

Par ailleurs, une alliance entre FCA et PSA totaliserait près de 9 millions de véhicules produits par an. Cela permettrait de dégager d'importantes économies d'échelle et de pouvoir investir de manière conséquente dans le développement des véhicules électriques et autonomes.

" En tous cas, si une alliance capitalistique PSA/FCA venait à se profiler, la participation de 46,3% du groupe PSA dans son équipementier historique, Faurecia, serait probablement cédée ou apportée dans le cadre d'une opération de cette envergure et valorisé avec une prime de contrôle, donc très au-dessus des cours actuels ", avait commenté début mars Invest Securities.


Valeurs citées dans l'article : Fiat Chrysler Automobiles, Peugeot