PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les conséquences de la pandémie de coronavirus risquent de remettre en cause les termes de la fusion prévue entre les constructeurs automobiles français PSA et Fiat Chrysler, rapporte mercredi l'AFP en citant des sources financières travaillant sur la transaction.

"Les deux groupes ont besoin de ce mariage au vu des investissements lourds qu'il faut faire dans la voiture électrique mais il faut reconnaître que, compte tenu de la situation économique, pour que la fusion se fasse il faut revoir les termes financiers de départ", affirme l'une des sources citées par l'agence.

Les termes de cette fusion entre égaux prévoient que Fiat Chrysler verse un dividende de 5,5 milliards d'euros à ses actionnaires alors que PSA doit distribuer à ses porteurs sa participation de 46% au capital de l'équipementier Faurecia. Or, l'action Faurecia a perdu près de 40% depuis le début de l'année. "Il va falloir rééquilibrer les choses entre actionnaires si on veut toujours parler de fusion entre égaux", estime une des sources financières citées par l'AFP.

Les deux groupes pourraient également renoncer à distribuer chacun un dividende exceptionnel de 1,1 milliard d'euros, selon les mêmes sources, afin de préserver leurs liquidités et résister à la chute des ventes qui s'annoncent.

Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de PSA a affirmé que la fusion avec Fiat Chrysler faisait "plus que jamais sens dans le contexte actuel et nous voyons jour après jour nos équipes continuer de travailler avec le même engagement et la même énergie".

"Dans un tel contexte de crise sanitaire, nous estimons inapproprié de spéculer sur une modification des termes de la fusion", a ajouté ce porte-parole.

Des porte-parole de Fiat Chrysler n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour apporter un commentaire.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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