Milan (awp/afp) - Le constructeur italo-américain Fiat Chrysler, qui doit fusionner avec le français PSA, a enregistré une perte nette de 1,04 milliard d'euros (1,11 milliard de francs suisses) au deuxième trimestre, victime de l'effondrement du marché mondial provoqué par l'épidémie de coronavirus.

Ce résultat est néanmoins meilleur qu'attendu. Les analystes tablaient en effet sur une perte nette de 2 milliards d'euros, selon le fournisseur d'informations financières Factset Estimates.

Le chiffre d'affaires annuel du groupe, qui compte les marques Fiat, Chrysler, Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Dodge et Ram, s'est lui effondré de 56% à 11,7 milliards d'euros, un résultat cette fois moins bon que prévu (14 milliards d'euros).

En mai, le directeur financier de FCA, Richard Palmer, avait pronostiqué que le deuxième trimestre serait le pire de l'année, après que le groupe eut enregistré une perte nette de 1,7 milliard d'euros et un recul de 16% de son chiffre d'affaires au premier trimestre.

"Notre deuxième trimestre a montré comment les actions décisives prises et la contribution extraordinaire des personnes ont permis de contenir l'impact de la crise liée au Covid-19", a commenté le patron de FCA, Mike Manley, cité dans le communiqué.

"Alors que l'entreprise reste vigilante sur la santé et la sécurité de ses employés, nos usines (fermées un temps en raison des mesures de confinement prises à travers le monde, NDLR) sont maintenant opérationnelles, le réseau a repris les ventes tant dans les magasins qu'en ligne et nous avons la flexibilité et la force financière pour faire avancer nos plans", a-t-il ajouté.

D'avril à juin, FCA a écoulé 424.000 véhicules à travers le monde, un chiffre en recul de 63% sur un an.

Fiat Chrysler, qui est engagé dans un processus de fusion avec le français PSA, a confirmé que leur objectif était de conclure cette opération "d'ici la fin du premier trimestre 2021".

"La crise du Covid-19 a souligné encore davantage la logique de la fusion entre PSA et FCA. Le travail des deux équipes pour mener à bien la fusion s'est poursuivi à un rythme soutenu", a indiqué le constructeur italo-américain.

"Les feux verts des autorités ont déjà été obtenues dans 12 des 22 juridictions concernées. L'enquête lancée par la Commission européenne ne devrait pas entraîner de retard dans le calendrier de la fusion", a-t-il jugé.

Cette fusion doit donner naissance au troisième constructeur mondial en terme de chiffre d'affaires. Le nouveau groupe sera baptisé "Stellantis".

afp/jh