Milan (awp/afp) - Les autorités fiscales italiennes accusent Fiat d'avoir sous-évalué Chrysler de 5,6 milliards d'euros (plus de six milliards de francs suisses) lors du rachat du groupe pour payer moins d'impôt, ce que conteste le constructeur automobile italo-américain.

Ce chiffre a été publié par l'agence Bloomberg, qui a pu consulter le rapport du fisc italien.

Le litige concerne la structure créée en octobre 2014 à la suite du rachat par Fiat de son homologue américaine Chrysler, selon des documents publiés par FCA le 31 octobre dernier. Le processus de rachat a duré cinq ans, avant de se conclure en 2014.

Le groupe, né à Turin, a ensuite transféré son siège social aux Pays-Bas et son siège fiscal au Royaume-Uni. A ce titre, il était soumis à une taxe sur les gains de capital imposée quand les groupes déplacent leurs actifs en dehors de l'Italie.

Le taux d'imposition s'élevait alors à 27,5%, ce qui signifie un possible redressement de 1,5 milliard d'euros, mais ce montant pourrait être réduit via des négociations.

"Nous sommes en profond désaccord avec les considérations contenues dans ce rapport préliminaire et nous sommes confiants dans le fait que nous obtiendrons une réduction importante des montants correspondants", a indiqué par écrit un porte-parole du groupe, contacté par l'AFP.

"Il est aussi important de souligner que toute plus-value pouvant être taxée serait compensée par des pertes antérieures (...) sans conséquence sur les résultats", a-t-il ajouté.

Après ces informations, vers 10H00 GMT, le titre FCA perdait 0,69% à 13,276 euros à la Bourse de Milan, dans un marché en hausse de 0,19%.

Ce litige survient à un moment inopportun pour Fiat Chrysler, engagé dans des négociations pour fusionner avec PSA (Peugeot, Citroën, Opel...).

Le constructeur est aussi visé aux Etats-Unis par une plainte déposée par General Motors (GM) qui l'accuse d'avoir faussé par le passé les négociations salariales avec le syndicat UAW en versant des pots-de-vin aux responsables de cette organisation.

afp/jh