Le groupe italo-américain Fiat Chrysler Automobiles (FCA) perd 4,32% ce matin à la bourse de Milan, à 11,56 euros, dans le sillage du FTSE MIB, l'indice phare italien, qui perd lui 4,70%. L'ensemble des valeurs italiennes souffrent du récent bilan du coronavirus dans le pays, où on dénombre désormais plus de 150 infectés et 5 décès. Le Nord de l'Italie, où le constructeur est très implanté, est le plus touché. Le Gouvernement a réagi en annonçant la mise en quarantaine d'une dizaine de villes et en écourtant le carnaval de Venise.

FCA a de quoi s'inquiéter un peu plus de la propagation de l'épidémie. Le constructeur, comme ses concurrents, souffre déjà des mesures prises en Chine et de l'arrêt quasi-général de l'économie du pays. Ces dernières semaines, les ventes de véhicules ont en effet chuté de 92%.

Au début du mois, FCA avait même prévenu qu'une de ses usines européennes serait amenée à fermer si la situation perdurait. Une fermeture qui pourrait bien arriver plus vite que prévu et qui concernerait probablement une, voire plusieurs, de ses usines dans le Piémont, proches des régions les plus touchées, si la situation venait à s'aggraver dans le pays.

FCA avait dévoilé le 6 février ses résultats 2019 moroses, puisque le groupe a réalisé un bénéfice net de 2,7 milliards d'euros l'an dernier, en baisse de 19% par rapport à 2018, et un chiffre d'affaires de 108,19 milliards d'euros, en repli de 2%. Le nombre de véhicules écoulés a lui aussi reculé de 9% pour tomber à 4,41 millions d'unités.

Le directeur général, Mike Manley, s'était montré optimiste pour l'avenir, grâce notamment aux synergies que FCA entend tirer de la fusion avec PSA. Mais force est de constater que les ambitions du constructeur italien en ce début d'année 2020 ont du plomb dans l'aile.