À Paris, l'indice CAC 40 lâche 0,01% à 5.740,48 points vers 8h50 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,27%, pénalisé par les résultats décevants de Deutsche Bank. A Londres, le FTSE recule de 0,14%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,2%, le FTSEurofirst 300 recule de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,15%.

La Réserve fédérale (Fed) américaine annoncera sa décision de politique monétaire à 18h00 GMT et devrait, selon les anticipations du marché, baisser l'objectif de taux des "fed funds" d'un quart de point, pour la troisième fois de l'année.

Les investisseurs seront surtout attentifs aux commentaires de Jerome Powell, le président de la Fed, lors de sa conférence de presse qui suivra, sur la trajectoire future des taux.

"Je pense que la Fed indiquera clairement qu'une baisse de taux en décembre n'est pas son scénario principal", a déclaré Tomoaki Shishido chez Nomura Securities.

Le marché ne manquera pas de suivre de près plusieurs indicateurs économiques majeurs dont la confiance du consommateur en zone euro, la première estimation du PIB américain du troisième trimestre et la première estimation de l'inflation allemande en octobre.

Les places boursières européennes ont brièvement versé dans le pessimisme mardi en séance après des déclarations d'un responsable gouvernemental américain selon lequel les négociations entre Washington et Pékin ne progressaient peut-être pas assez vite pour aboutir à une signature de la première phase de l'accord le mois prochain au Chili.

VALEURS

L'indice Stoxx du secteur automobile gagne 0,58%, de loin la plus forte hausse en Europe.

PSA (+5,86%) s'envole en tête du SBF 120 et Fiat Chrysler bondit de 7,35% à la Bourse de Milan, les deux constructeurs automobiles ayant confirmé avoir engagé des discussions visant à créer un leader automobile mondial.

Le groupe Renault, qui a longtemps été en discussion avec le constructeur italo-américain, est en queue de peloton du CAC avec une perte de 3,62%.

Autre baisse notable dans le secteur automobile, celle du fabricant italien de pneus Pirelli, qui chute de 4,96% après avoir abaissé ses prévisions annuelles.

L'Oréal s'adjuge 5,52%, à un plus haut record, la forte demande en Asie ayant permis au géant mondial des cosmétiques de dégager au troisième trimestre une croissance de ses ventes supérieure aux attentes.

Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, Deutsche Bank abandonne 6,04% après avoir annoncé une perte trimestrielle de 832 millions d'euros en raison notamment de coûts liés à son importante restructuration. Le secteur bancaire en pâtit et perd 1,09%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en légère baisse mardi à l'issue d'une séance sans direction claire, tiraillée entre des résultats de sociétés contrastés et la délicate interprétation des énièmes déclarations sur le commerce mondial, tout ceci accentuant la prudence des investisseurs à la veille des annonces de la Réserve fédérale.

Alphabet, la maison mère de Google, a perdu 2,20% après avoir publié des résultats trimestriels jugés décevants, tout particulièrement concernant la maîtrise des coûts.

Les laboratoires Merck et Pfizer ont gagné respectivement 3,5% et 2,5% après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes et le relèvement de leurs prévisions de bénéfice annuel.

EN ASIE

Les marchés asiatiques ont fini dans le rouge, affectés par les inquiétudes renouvelées sur les négociations commerciales entre Washington et Pékin. En Chine, le CSI des grandes capitalisations et la Bourse de Shanghaï ont lâché 0,5%. Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a abandonné 0,57%, après avoir atteint la veille un pic d'un an.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est stable, autour de 1,83% tandis que le 10 ans allemand, la référence en Europe, remonte légèrement à -0,344%.

CHANGES

Dans l'attente des annonces de la Fed, le marché des changes est en mode pause: l'"indice" dollar est stable contre un panier de devises étrangères et l'euro est inchangé, à 1,1115.

La livre sterling est stable au lendemain du vote par la Chambre des Communes en faveur d'élections anticipées le 12 décembre, qui pourraient permettre de sortir de l'impasse du Brexit.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent légèrement, les incertitudes sur le commerce prenant le pas sur la baisse des stocks de brut américains.

Le Brent recule à 61,63 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) tombe à 55,45 dollars (-0,16%).

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga