L'action, qui a perdu plus de 3% en début de séance, s'est légèrement reprise après la publication de ces résultats, avant de replonger dans le rouge. Elle accuse un repli de 0,3% à 14,17 euros vers 12h35 GMT. Le titre coté à Wall Street avance en revanche de 0,75% à 16,13 dollars dans les premiers échanges.

Le constructeur automobile a confirmé ses prévisions de résultat opérationnel pour l'ensemble de l'année, mais il anticipe désormais une trésorerie nette comprise entre 1,5 et deux milliards d'euros, contre trois milliards auparavant.

Le groupe italo-américain s'est engagé à verser à ses actionnaires deux milliards d'euros de dividende exceptionnel avec le revenu tiré de la vente de l'équipementier Magneti Marelli au japonais Calsonic Kansei pour 6,2 milliards d'euros.

Cette vente est la première grande initiative prise par le nouvel administrateur délégué de FCA, Mike Manley, propulsé en juillet à la tête du groupe italo-américain en raison de la brusque détérioration de l'état de santé de Sergio Marchionne, décédé peu après.

"C'est un mélange habituel. Les investisseurs sont satisfaits du dividende spécial, mais la révision à la baisse de l'objectif de trésorerie nette est une surprise", commente un trader.

Le septième constructeur automobile mondial a enregistré sur la période juillet-septembre un bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit) en hausse de 13% à 1,995 milliard d'euros, alors que les analystes l'attendaient à 1,87 milliard.

Les ventes ont elles aussi été supérieures aux attentes, en progression de 9% à 28,77 milliards d'euros.

La décision de FCA de vendre davantage de camions et de SUV en Amérique du Nord a de nouveau dopé les marges d'exploitation dans cette région. La marge s'est établie à 10,2% au cours des trois mois à fin septembre, contre 8,0% il y a un an.

Le bénéfice net sur cette période a baissé de 38% en raison d'une charge de 700 millions d'euros liée aux coûts estimés des litiges sur les émissions polluantes des véhicules diesel aux Etats-Unis. Ces frais ne correspondent ni à un règlement convenu ni à une reconnaissance de responsabilité, précise FCA.

FCA a engagé des discussions avec le département américain de la Justice, en Californie et avec les avocats représentant les propriétaires de véhicules. Les autorités américaines ont engagé des poursuites contre le groupe en mai 2017. Elles lui reprochent d'avoir utilisé dans 104.000 véhicules diesel vendus depuis 2014 un logiciel de manipulation des tests d'émissions polluantes.

(Agnieszka Flak; Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Belot)