Madrid (awp/afp) - Le groupe de construction espagnol FCC a rapporté jeudi une perte nette de 16,7 millions d'euros au premier trimestre, plombé par des provisions et la perte de revenus liée à la vente de sa filiale Globalvia, contre un bénéfice de 6,2 millions un an plus tôt.

Sur le premier trimestre de l'exercice en cours, le chiffre d'affaires du groupe contrôlé par le milliardaire mexicain Carlos Slim est en baisse de 6,8% à 1,38 milliard, tandis que son résultat brut d'exploitation (Ebitda) recule de 9,3% à 153,6 millions d'euros.

Les analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset prévoyaient en moyenne une perte d'un million d'euros et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 170 millions d'euros.

Ces résultats ont été accueillis avec froideur par la Bourse de Madrid où le titre perdait 0,25% à 7,58 euros.

Le milliardaire mexicain Carlos Slim a lancé début mars une offre publique d'achat sur ce fleuron espagnol du BTP dont il contrôle déjà plus de 55% du capital.

Carlos Slim avait fait son entrée dans le groupe fin 2014, à l'occasion d'une augmentation de capital. Il est depuis devenu son premier actionnaire devant la fille du fondateur, Esther Koplowitz.

FCC avait beaucoup investi durant la bulle immobilière en Espagne avant de crouler sous les dettes suite à la crise financière en 2008.

Le groupe redresse peu à peu la tête et a réduit en 2015 sa perte nette à 46,3 millions d'euros. Sa dette reste importante de 4,7 milliards d'euros, mais elle baisse de 14,1% (771 millions d'euros) depuis fin 2015.

Cette réduction de la dette est liée à la vente de Globalvia et à l'augmentation de capital de 709,5 millions d'euros lancée au début du mois de mars.

Le groupe présent dans les services, le traitement des eaux, la construction et le ciment souligne dans un communiqué qu'il aurait retrouvé des résultats bénéficiaires sans l'impact négatif de la vente de Globalvia.

Il a également dû mettre de côté 9,1 million d'euros au titre de provisions et a essuyé un impact négatif de variations de taux de change.

Sa situation reste complexe en Espagne, d'où provient la moitié de son chiffre d'affaires.

Il a dû lancer récemment un plan de départ touchant 600 salariés, soit près de 13% de ses effectifs dans le pays, après deux plans de restructuration en 2013.

FCC emploie 55.000 personnes dans 25 pays, dont 4.800 dans le secteur du BTP en Espagne. Il s'est tourné vers l'international pendant la crise économique en Espagne, où le secteur de la construction s'était retrouvé paralysé.

afp/rp