Madrid (awp/afp) - Le groupe de construction espagnol FCC a publié lundi un résultat net en hausse de 3,1% au premier semestre à 56,5 millions d'euros, mais un chiffre d'affaires amputé par la vente de sa branche ciment aux Etats-Unis.

La hausse du bénéfice net s'explique principalement par une réduction des coûts d'exploitation et par l'absence d'éléments exceptionnels, explique le communiqué de l'entreprise.

Au premier semestre 2016, FCC avait effectué une provision extraordinaire de plus de 53 millions d'euros, qui avait ralenti la hausse du bénéfice.

Le chiffre d'affaires chute en revanche de 3,4% à environ 2,79 milliards d'euros, principalement à cause de la vente de sa branche ciment aux Etats-Unis et du ralentissement de l'activité en Tunisie, accompagnée d'une dépréciation du dinar.

Le groupe a aussi souffert de la dépréciation de la livre au Royaume-Uni, son deuxième marché après l'Espagne, où son chiffre d'affaires baisse de 15%.

FCC souligne la hausse de 3,8% de ses revenus provenant de la construction, grâce à l'amélioration de ce secteur en Espagne et dans certains pays d'Amérique latine.

En Espagne, la reprise de la construction dans le secteur privé "a compensé (...) le faible investissement public dans les infrastructures", faisant par exemple progresser de près de 10% la branche ciment.

Le chiffre d'affaires progresse de 12% en Europe centrale et de 21% en Amérique latine, mais chute de plus de 12% au Moyen-Orient/Afrique du Nord, en raison des déboires en Tunisie et du retard pris par la construction du métro de Riyad en Arabie saoudite.

Le groupe, présent dans les services, le traitement des eaux, la construction et le ciment, emploie 55.000 personnes dans 25 pays. FCC avait beaucoup investi durant la bulle immobilière en Espagne avant de crouler sous les dettes suite à la crise financière en 2008. Il s'est ensuite tourné vers l'international.

Le milliardaire mexicain Carlos Slim détient 61,1% de ce fleuron espagnol du BTP, devant la fille du fondateur, Esther Koplowitz, qui a gardé 20% du capital.

afp/al