Ford progresse de 1,30 % à 5,46 dollars sur la place New York. Comme l’ensemble du marché, le constructeur automobile américain est porté par le vote au Sénat d’un vaste plan de relance de 2 000 milliards de dollars, qui devrait soutenir la consommation. Pour autant, la valeur accuse toujours une chute de 25 % sur un mois, dans le sillage de la crise du Covid-19, qui impacte de plein fouet le secteur automobile. Déjà en position de faiblesse par rapport à ses concurrents, et lancé dans une vaste transformation, le groupe de Dearborn s’en serait bien passé.

Cette situation a conduit S&P a abaissé mercredi soir de BBB- à BB+ la note de crédit de Ford, assortie d'une perspective négative. La dette du constructeur fait donc désormais partie de la catégorie " junk ".

Dans ce sombre tableau, un mince rayon d'espoir s'est néanmoins frayé un chemin. Ford prévoit en effet un redémarrage de la production sur ses sites clefs d'Amérique du Nord à compter du 6 avril .

Ford n'est pas le seul constructeur mis sous pression par la pandémie de coronavirus.

Mercredi, Moody's a placé les notations de sept constructeurs automobiles européens sous surveillance négative. Il s'agit de Renault, Peugeot, Daimler, Jaguar Land Rover, Volkswagen, Volvo et McLaren. L'agence de notation a également placé les notations de Fiat Chrysler sous surveillance, direction incertaine. Quant à la notation de long terme de BMW, elle a été abaissée de A2 à A1 et placée sous surveillance négative.