Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une restructuration mondiale de ses activités afin de ne plus subir de pertes dans certaines régions. Le constructeur américain a ainsi déjà annoncé en janvier la suppression de milliers d'emplois, d'éventuelles fermetures d'usines et l'arrêt de la production de véhicules non rentables en Europe.

Analystes et investisseurs s'attendaient à ce que le couperet tombe aussi en Amérique du Sud après ces annonces pour l'Europe. Jim Hackett, le directeur général de Ford, a déclaré ce mois-ci que les investisseurs n'auraient pas à attendre longtemps avant de connaître les projets de restructuration dans cette région.

Ford a déjà annoncé que cette restructuration d'ensemble devrait au total entraîner des charges de 11 milliards de dollars.

Le constructeur a déclaré mardi qu'il allait arrêter la production de son usine brésilienne de São Bernardo do Campo ainsi que la commercialisation de sa gamme de poids lourds, de ses gros pick-up F-4000 et F-350 et de sa citadine Fiesta une fois les stocks écoulés.

Lyle Watters, président de Ford en Amérique du Sud, où le constructeur n'est actuellement pas rentable, a affirmé que le groupe américain restait "attaché à la région sud-américaine en bâtissant une activité viable et rentable".

Ford prévoit d'inscrire des charges avant impôts pour un montant total d'environ 460 millions de dollars, qui seront pour l'essentiel comptabilisées cette année, à la suite de cette décision.

Le titre Ford prenait 2,93% vers 19h35 GMT à Wall Street, où l'indice S&P-500 progressait de 0,33% au même moment.

(Ben Klayman; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)