New York (awp/afp) - Le constructeur automobile Ford a annoncé mercredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, principalement parce qu'il a payé beaucoup moins d'impôts ce qui a permis de limiter les dégâts causés par la hausse des coûts des matières premières.

Le groupe a également promis de durcir sa cure d'austérité d'ici 2022.

Le bénéfice net a augmenté de 9% à 1,74 milliard de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 43 cents contre 41 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 7,2% à 41,96 milliards de dollars, tiré par les ventes des camionnettes à plateau et SUV de la famille F-Series, dont le F-150, le véhicule le plus vendu en Amérique du nord.

A Wall Street, le titre prenait 2,43% à 11,38 dollars vers 20H55 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Le groupe de Dearborn (Michigan, nord) a donné un premier aperçu de son plan de redressement baptisé "Fitness", qui repose principalement sur une réduction des coûts pour être plus efficace et une réorganisation de sa gamme afin de coller aux goûts des consommateurs américains.

Il a décidé de ne plus investir dans les compactes Ford en, Amérique du nord (Etats-Unis, Canada et Mexique) dans les prochaines années, en raison "du déclin de la demande et à cause de la rentabilité de ces produits", explique la marque à l'Ovale bleu. Il ne commercialisera plus que deux modèles de compactes. Environ 90% de son portefeuille ne sera constitué que de camionnettes à plateau, de 4X4 de ville, de crossovers et d'utilitaires d'ici deux ans, a-t-il promis mercredi.

Ford perd de l'argent sur la Fiesta, la Fusion et la Focus, dont les ventes sont en déclin depuis environ deux ans.

Ford va également durcir sa cure d'austérité et entend réduire ses coûts de 25,5 milliards de dollars d'ici 2022 contre 14 milliards encore prévus à l'automne. Le constructeur a décidé de diminuer de 5 milliards de dollars à 29 milliards ses investissements entre 2019 et 2022.

Il promet de détailler toutes ces initiatives lors d'une journée dédiée aux investisseurs le 26 septembre prochain. Des informations de presse évoquent une possible cession de certaines opérations internationales, qui sont devenues des gouffres financiers, et des suppressions d'emplois.

Lors du premier trimestre, seules l'Amérique du nord, sa vache à lait, et l'Europe sont dans le vert. La première région a enregistré un bénéfice opérationnel de 1,9 milliard de dollars, en baisse de 200 millions, alors que la seconde a renoué avec les bénéfices, gagnant 119 millions contre une perte de 90 millions au premier trimestre 2017.

L'Amérique du sud (-149 millions de dollars), le Moyen-Orient/Afrique (-54 millions) et l'Asie-Pacifique comprenant la Chine (-119 millions) sont toutes dans le rouge.

afp/rp