Ce renoncement intervient alors que le président américain Donald Trump menace de relever les droits de douanes américains sur 200 milliards de dollars (171 milliards d'euros) supplémentaires de produits importés de Chine aux Etats-Unis.

Le titre Ford perdait plus de 2% à Wall Street après l'annonce de l'abandon du projet.

L'administration Trump impose déjà des tarifs allant jusqu'à 25% sur les véhicules construits en Chine. Elle envisage par ailleurs d'instaurer 25% de droits de douanes sur toutes les importations automobiles, quelle que soit leur origine.

Le modèle Ford Focus Active aurait été un produit de niche aux Etats-Unis et la décision d'abandonner le projet n'aura pas de conséquence sur les effectifs, ni d'impact significatif sur le volume de ventes du constructeur américain, a dit le président de Ford Amérique du Nord, Kumar Galhotra, lors d'une téléconférence vendredi.

A la question de savoir quand la décision a été prise, il a répondu, "nous venons de la prendre, littéralement."

Il a expliqué que le relèvement des droits de douane se serait traduit par une augmentation "substantielle" du prix de la Focus Active aux Etats-Unis.

Les projets de construction et de vente de ce modèle en Europe et en Chine se poursuivent, a-t-il ajouté.

De son côté, General Motors s'efforce actuellement d' obtenir une dérogation aux nouveaux droits de douane de 25% pour son SUV Buick Envision, également assemblé en Chine.

Ford, GM et les autres constructeurs présents en Amérique du Nord surveillent de près l'issue de la renégociation de l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain) en Amérique du Nord.

Environ 95% des véhicules vendus par Ford aux Etats-Unis sont assemblés soit localement, soit au Canada ou au Mexique, a précisé Kumar Galhotra.

Le petit SUV EcoSport est construit en Inde, l'utilitaire Transit Connect en Espagne.

(Joe White, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Ford Motor Company, General Motors Corporation