New York (awp/afp) - Ford a prévenu mercredi qu'il sera moins rentable que prévu en 2019 en raison d'une hausse plus importante que prévu des coûts en Amérique du Nord et d'une baisse des volumes de ventes de voitures anticipée en Chine.

Le constructeur automobile américain table désormais sur un bénéfice opérationnel compris entre 6,5 milliards et 7 milliards de dollars, contre une prévision de 7,5 milliards précédemment, ce qui provoquait le recul de plus de 3% de l'action dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à Wall Street.

Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, devrait, lui, être de 1,20 à 1,32 dollar, contre une fourchette de 1,20 à 1,35 dollar communiqué en juillet.

La marque à l'ovale bleu attribue son pessimisme à des "vents contraires" apparus au début du quatrième trimestre: "des coûts élevés liés aux garanties accompagnant les voitures", "des promotions et rabais plus importants que prévu en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique)" et "de faibles volumes (de ventes) en Chine".

Le groupe insiste toutefois sur le fait que sa vaste restructuration est en train de produire ses fruits, notamment en Europe.

Lors du troisième trimestre écoulé, le bénéfice net a chuté de 57%, à 425 millions de dollars, Ford invoquant de lourdes charges d'un montant total de 1,5 milliard de dollars, venant principalement de sa coentreprise en Inde avec le groupe Mahindra & Mahindra.

Hormis ces éléments exceptionnels, le bénéfice par action ajusté est ressorti à 34 cents, supérieur aux 26 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Tiré par les ventes des grosses voitures (pickups et SUV) aux Etats-Unis, le bénéfice opérationnel s'élève à 1,8 milliard de dollars tandis que le chiffre d'affaires a diminué de 1,80%, à 36,99 milliards, contre 36,87 milliards escomptés.

Les revenus générés par les ventes de voitures ont baissé de 2,1%, à 33,93 milliards de dollars, inférieur aux 33,98 milliards anticipés.

Ford a lancé en juin une cure d'austérité en Europe comprenant la suppression de 12.000 emplois en Europe et la fermeture de six usines d'ici fin 2020 tandis qu'il va arrêter la production de citadines et berlines aux Etats-Unis.

En Amérique du Sud, le constructeur a abandonné son activité de poids lourds avec, pour conséquence, l'arrêt dès cette année de la production d'une usine au Brésil.

afp/rp