Le problème du CAC40, c'est la façon dont il a été construit. Les lecteurs assidus de Zonebourse le savent parce qu'on le rabâche, l'indice parisien n'intègre pas les dividendes distribués par les entreprises. Or ces dividendes sont d'importants leviers de performance. Le graphique qui suit illustre le parcours du bon vieux CAC40 et celui de son alter-ego intégrant les dividendes :
On constate que sur 10 ans, en intégrant les dividendes distribués, la performance va du simple (+55%) au double (+122%). On est bien au-delà de la nuance. C'est important parce que certains médias relaient à tort des statistiques erronées.
On lit ainsi parfois que le DAX allemand a fait deux fois mieux que le CAC40 depuis la fin de la crise des subprimes. C'est totalement faux. En effet, le DAX est un indice dividendes réinvestis. Il faut par conséquent le comparer au CAC40 dividendes réinvestis, ce qui donne cela sur 10 ans :
Certes, l'indice allemand dépasse légèrement son homologue français, mais on est loin des proportions parfois évoquées. Et sur les cinq dernières années, il n'y a pas de discussion possible : les grandes valeurs françaises ont battu les grandes valeurs allemandes de plus de 20 points.