L'action France Télécom (+ 0,63% à 16,90 euros) ne réagit guère à la nomination de Stéphane Richard au poste de directeur général le 1er mars prochain. Il est vrai que l'opérateur télécoms n'a fait que confirmer une rumeur qui courait depuis plusieurs semaines. L'actuel PDG Didier Lombard, dont la position a été fragilisée par la série de suicides qui a touché le groupe l'année dernière, deviendra président non exécutif. Stéphane Richard est attendu sur le plan de refondation sociale du groupe, mais aussi sur sa stratégie, notamment dans les contenus.

Le conseil d'administration de France Télécom du 24 février prochain se prononcera sur la dissociation des fonctions de Président et de Directeur Général à compter du 1er mars 2010. Dans son communiqué, l'opérateur souligne que Stéphane Richard « aura notamment la responsabilité de mettre en oeuvre le nouveau projet industriel ainsi que le nouveau contrat social qui seront présentés prochainement ».

CM-CIC Securities attend surtout Stéphane Richard sur ses projets dans le très haut débit fixe. Il craint cependant l'annonce d'un plan de grande ampleur pour la France qui remettrait en cause certains de ses objectifs financiers actuels. L'opérateur télécoms présentera ses projets à la mi-février.

Pour Exane, cette arrivée pourrait avoir rapidement deux impacts positifs. Elle pourrait d'une part améliorer ses relations avec le régulateur qui pourrait lui accorder une hausse des tarifs de gros du dégroupage afin de compenser l'impact de la réforme de la taxe professionnelle. Le deuxième concerne une possible réduction des investissements dans les contenus. Lors d'une récente interview accordée à Reuters, Stéphane Richard s'était notamment interrogé sur la stratégie du groupe dans les contenus exclusifs.

« Est-ce que la vocation de France Télécom n'est pas de proposer les meilleurs contenus, d'où qu'ils viennent pour ses offres, dans un monde où les exclusivités vont être de plus en plus difficiles à pratiquer ? » s'était-il demandé.

(C.J)