France Télécom (-1,6% à 13,19 euros) surperforme légèrement l'indice CAC 40 (-2,09%), malgré la dégradation de la recommandation d'UBS de Neutre à Vendre. L'objectif de cours a été maintenu à 11,5 euros. Le bureau d'étude souligne que l'action a surperformé Vivendi de 5% et le CAC 40 depuis 10% au cours des quatre derniers mois et qu'elle est désormais valorisée avec une prime par rapport au secteur.

Il craint que l'impact de l'arrivée d'Iliad sur le marché de la téléphonie mobile n'ait pas été pris suffisamment en compte par le marché. Ses prévisions de résultat net et de cash flow opérationnel sont jusqu'à 10% inférieures au consensus sur la période 2012-2013.

UBS précise aussi que ses économistes ont réduit ses estimations de croissance pour la France de 1% à 0,3% pour 2012 et anticipe un recul du PIB au premier et au deuxième trimestre. La France serait alors en récession. Il rappelle que les tendances du marché de la téléphonie mobile en France ont suivi l'évolution du PIB lors de la dernière récession. Les opérateurs télécoms mobiles français devraient donc souffrir de l'arrivée d'Iliad, mais aussi de conditions économiques en rapide détérioration.

Jeudi dernier, France Télécom a légèrement revu à la hausse son objectif de cash flow opérationnel pour 2011, tablant désormais sur légèrement plus de 9 milliards d'euros grâce à la bonne tenue de son Ebitda à la fin septembre. Sa marge d'Ebitda s'est contractée de 1,2 point au troisième trimestre, à comparer avec un repli de 1,5 point au premier semestre. Société Générale estime que l'opérateur historique a bénéficié d'une base de comparaison favorable au niveau des dépenses commerciales, ce qui sera également le cas au dernier trimestre.