France Telecom (+1,64% à 16,425 euros) se distingue à la hausse au sein du CAC 40. Si le secteur des télécoms est bien orienté en Europe, l'opérateur historique français a reçu le soutien d'Oddo qui a relevé sa recommandation d'Accumuler à Acheter avec un objectif de cours inchangé de 19 euros sur le titre. Le bureau d'études juge que les investisseurs sont trop pessimistes à propos des résultats du quatrième trimestre qui seront dévoilés le 24 février. Il anticipe ainsi une croissance des ventes pro forma de 0,2% après 5 trimestres de baisse, à comparer avec un consensus de -1,7%.

L'analyste estime également que certains investisseurs sous-estiment les leviers du groupe en matière de maîtrise des coûts tels que les frais salariaux, la R&D et les contenus. Selon lui, France Télécom pourrait donner des indications en ce sens pour limiter la baisse de l'EBITDA à partir de 2012, dès le 24 février.

Un débat agite en ce moment le secteur des télécoms après la publication par les américains AT&T et Verizon d'une croissance des ventes supérieure à 2%, le dynamisme du mobile faisant plus que compenser le déclin de la téléphonie fixe. Une bonne nouvelle est-elle aussi à attendre dans ce domaine en Europe ? Cheuvreux s'attend à ce que le boom des smarthphones, qui a entraîné une croissance de 25% à 35% du chiffre d'affaires données (Internet, vidéo...) des opérateurs américains, permette une stabilisation des revenus de leurs confrères européens en 2012, une fois passé l'impact négatif des mesures réglementaires, comme la baisse imposée des tarifs d'interconnexion (le prix payé par un opérateur pour acheminer l'appel d'un client à travers le réseau d'un concurrent). Selon lui, les investisseurs devraient commencer à anticiper une stabilisation du revenu des opérateurs dès 2011. Or le broker affirme qu'une simple stabilisation du revenu permettrait une revalorisation de 20% du secteur.

« Depuis combien de temps attendons nous une stabilisation des ventes dans ce secteur ? », s'interroge pour sa part Exane, qui juge possible que les ventes du secteur restent stables ou même reculent cette année. JPMorgan prévient les investisseurs que les bonnes performances des opérateurs américains ne doivent pas leur faire anticiper de bonnes nouvelles à court terme dans le mobile en Europe.