Berlin (awp/afp) - Le spécialiste allemand de la santé Fresenius a confirmé jeudi ses objectifs annuels après un premier trimestre conforme à ses attentes, la bonne tenue de la dialyse et des perfusions compensant les difficultés des cliniques privées.

Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe a progressé de 3% sur un an, à 457 millions d'euros (522 millions de francs suisses) en intégrant les nouvelles normes comptables IFRS, tandis que le résultat opérationnel a gagné 6% à 1,12 milliard.

C'est un peu mieux que prévu par les analystes, interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur un résultat net de 447 millions et un bénéfice opérationnel de 1,07 milliard.

"Les quatre divisions de Fresenius se sont développées comme nous l'attendions, ce qui nous place en bonne position pour atteindre nos objectifs", a résumé Stephan Stirm, le patron du groupe.

Le chiffre d'affaires de Fresenius a progressé de 8% sur un an à 8,5 milliards d'euros, porté par celui de Fresenius Medical Care (+11%), la filiale de dialyse cotée séparément, et de Fresenius Kabi (+6%), spécialiste des produits de perfusion.

L'envol a été nettement plus spectaculaire pour Fresenius Vamed (+77%), portefeuille de services pour établissements médicaux, mais porte encore sur un volume relativement modeste de 440 millions d'euros.

En revanche, la chaîne de cliniques privées Helios, leader du secteur en Europe, a confirmé ses difficultés de l'an passé et vu son activité reculer de 1% à 2,3 milliards d'euros.

Si le réseau de cliniques acquis en Espagne reste en nette croissance, le réseau allemand a vu "reculer les admissions" et a notamment souffert "d'une pénurie de personnel infirmier en soins intensifs" et d'une "épidémie de grippe moins marquée", explique le groupe.

Pour l'année en cours, qui doit voir Fresenius investir notamment dans la dialyse à domicile, les médicaments biosilimaires et de nouveaux services pour l'hôpital, le groupe a légèrement précisé ses objectifs.

Les ventes hors effets de change devraient progresser de 3 à 7% et le bénéfice net stagner, c'est-à-dire évoluer dans une fourchette "de -2% à +2%" par rapport à 2018.

La publication a reçu un accueil contrasté en Bourse, le titre Fresenius SE cédant 0,47% à 50,34 euros vers 08H00 GMT tandis que sa filiale de dialyse FMC s'en sortait mieux, gagnant 1,07% à 75,76 euros.

afp/buc