Paris (awp/afp) - Le groupe fromager Bel (Vache qui rit, Kiri, Babybel) a annoncé jeudi un bond de son bénéfice net de 51% au premier semestre, profitant d'une amélioration de sa performance opérationnelle et d'une base de comparaison favorable.

Le bénéfice net a augmenté de 51% à 80 millions d'euros par rapport au premier semestre 2018, lors duquel le groupe avait accusé un fort recul de son bénéfice, pris en tenaille entre la hausse des prix des matières premières et le refus de la grande distribution de la répercuter dans les prix de vente.

Dans son communiqué de résultats, Bel a également mis en avant son plan d'économies dont les effets "commencent à se matérialiser".

A la fin de l'année 2018, le groupe avait commencé à mettre en oeuvre au niveau mondial un plan de réduction de ses coûts, qui doit lui permettre de générer des économies de 120 millions d'euros d'ici 2020.

En ce qui concerne les ventes, elles affichent une légère croissance, essentiellement grâce à un effet de change positif.

Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 1,9% à 1,65 milliard d'euros. "L'effet de change représente +1,8% ou 29 millions d'euros de cette évolution", précise Bel.

Les ventes dans les "nouveaux territoires" (États-Unis, Afrique subsaharienne et Asie) ont augmenté de 12,3% au deuxième trimestre, portant la croissance sur les six premiers mois de l'exercice à 8,8% à 255 millions d'euros.

Les "marchés matures" (Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord) ont vu leurs ventes progresser de 2,9% au deuxième trimestre, portant la croissance sur le semestre à 0,8% à 1,4 milliard d'euros.

Dans ces marchés, les ventes ont été soutenues au deuxième trimestre par "les ventes liées aux fêtes de Pâques et les hausses de prix opérées en début d'année", indique le groupe.

"L'activité reste marquée par les fortes tensions commerciales tant en Europe qu'aux États-Unis, et par le contexte complexe des pays d'Afrique du Nord (Maroc, Algérie)", ajoute-t-il.

Bel prévoit pour l'exercice une marge opérationnelle "en amélioration sensible par rapport à celle de 2018".

Il ambitionne de "doubler de taille en termes de chiffre d'affaires à moyen long terme, tout en respectant sa stricte discipline financière".

Il n'exclut pas, dans cette optique, "des opérations ciblées de croissance externe".

afp/rp