Paris (awp/afp) - Le groupe Bel (Vache qui rit, Boursin, Babybel) a réduit de près de moitié son bénéfice net en 2018, en raison du prix élevé des matières premières laitières et de taux de change défavorables, qui ont fortement érodé ses résultats au Moyen-Orient et en Afrique.

L'an passé, le bénéfice net de Bel s'est contracté à 96 millions d'euros contre 180 millions en 2017, soit un recul de 46,4%, a détaillé le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires est resté plus stable à 1,82 milliard d'euros contre 1,85 en 2017, une baisse de 1,6%. Le résultat opérationnel a fondu de 26% à 160 millions d'euros, contre 215 millions.

En cause, un contexte de "taux de change défavorables et de hausse des prix des matières premières que le groupe n'a pas toujours été en mesure de compenser par des augmentations de prix" en raison "de la contraction du pouvoir d'achat des consommateurs dans de nombreux pays" où il est présent, souligne le communiqué.

Le groupe a enregistré dans ses comptes le coût du plan de transformation annoncé le 20 septembre 2018, soit 29 millions d'euros.

En Europe, premier marché du groupe, le chiffre d'affaires s'est contracté de 1,6%, l'activité ayant été pénalisée par le "contexte difficile dans lequel opère le secteur de la distribution".

Au Moyen-Orient et en Afrique, où la Vache qui rit notamment est très répandue, le groupe français a subi un recul de 2,8% de ses ventes à 719 millions d'euros, et une chute de 63,5% de son résultat opérationnel à 15 millions d'euros contre 42.

"Le groupe reconquiert des parts de marché et continue d'adapter son offre au pouvoir d'achat des consommateurs, dans un contexte de contraction des marchés fromagers et de baisse de la consommation" indique sobrement le communiqué.

Le prix élevé des matières premières laitières, souvent importées sous forme de poudre de lait dans ces régions qui pratiquent peu l'élevage, et la dévaluation des devises de ces marchés "pèsent sur la marge opérationnelle", selon la même source.

afp/rp