Le président de Fujifilm annonce que cette fusion permettra une véritable stratégie globale.

Pour rappel, le japonais Fujifilm, créé en 1934, est fabricant de matériel photographique numérique et analogique, de matériel consommable d’impression en arts graphiques, de matériel d’imagerie médicale, d’optique et de bureautique.

C’est un des leaders mondiaux dans ces différents secteurs, employant 70 000 salariés.

En 1962 une coentreprise est créée avec l’américain Xerox sous le nom Fuji Xerox. Collaboration difficile qui a évolué au fil du temps au profit du japonais qui annonce la prise de contrôle du géant américain. Fujifilm fait racheter pour 6,1 milliards de dollars sa participation de 75% par Fuji Xerox et utilisera le produit de la vente pour acquérir des actions de Xerox afin de détenir 50,1% du nouvel ensemble né de la fusion entre la coentreprise et Xerox.

Shigetaka Kompri, le patron emblématique de Fuji, a eu le mérite de sauver l’entreprise malgré la disparition de la photo argentique qui qui avait fait le succès de l’entreprise pendant longtemps. Aujourd’hui, malgré un léger recul des ventes des photocopieurs, il compte sur des marchés comme l’Inde et la Chine qui sont encore gros consommateurs de papier en attendant leur révolution numérique.

Selon les dirigeants des deux sociétés, la mise en commun de leurs activités va générer une économie de 1,7 milliards de dollars d’ici 2022.

L’activité photocopieurs génère aujourd’hui près de la moitié du chiffre d’affaires de Fujifilm qui va se concentrer dorénavant sur d’autres secteurs d’activité à plus forte valeur ajoutée et moins concurrentiels tels que l’imagerie médicale et la médecine régénératrice.

Fujifilm est coté à la Bourse de Francfort.  Au cours de clôture du 2 février, l’action perd -3,14% sur un an et gagne +131,05% sur cinq ans.


Source de l'article