« Inacceptable », tel est le jugement du Directeur général de Gap, Art Peck, à propos de la performance commerciale de la marque de vêtements éponyme au deuxième trimestre. Le jugement des investisseurs est aussi sévère : l’action du distributeur de vêtements chute de 11,04% à 28,86 dollars, soit la seconde plus mauvaise performance de l’indice S&P 500. Les revenus totaux du groupe ont atteint 4,01 milliards de dollars, en progression de 8%, dont une hausse de 2% à surface comparable, qui sert de référence aux analystes.

Les marques Old Navy (+ 5%) et de Banana Republic (+2%) ont soutenu l'activité du groupe.

La marque Gap a en revanche vu ses revenus chuter de 5% à surface comparable, soit près du double du repli attendu par les analystes interrogés par Thomson Reuters : -2,55%. Elle avait déjà déçu au premier trimestre et le titre avait déjà été lourdement sanctionné.

Credit Suisse attribue cette contre-performance à la volonté du groupe d'accorder la priorité à ses marges par rapport aux ventes. La marge brute ajustée a ainsi reculé de 10 points de base contre un repli de 120 points au premier trimestre. Sur cette dernière période, les ventes à surface comparable avaient reculé de 4%.

Cette priorité donnée aux marges et un taux d'imposition plus favorable ont permis aux profits du groupe de dépasser les attentes. Gap a fait état d'un bénéfice net de 297 millions de dollars, soit 76 cents par action, contre respectivement 271 millions de dollars et 68 cents un an plus tôt. Il a dépassé de 4 cents le consensus Reuters.

Enfin, Gap a réaffirmé son objectif 2018 d'un bénéfice par action ajusté compris entre 2,55 et 2,70 dollars pour des ventes à données comparables au pire stable et au mieux en légère progression. JPMorgan prévient toutefois que la marque Gap disposant de stocks excédentaires, le groupe pourrait ne pas atteindre son objectif si la pression des promotions persistait.